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Rationalisation des dépenses de l’État : Les services publics tiendront-ils face aux mesures engagées?
Publié le jeudi 24 janvier 2019  |  Le Combat
Conseil
© aBamako.com par A S
Conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 12 septembre 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a eu une première rencontre avec les membres de son gouvernement
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Dans un communiqué officiel, datant du lundi 21 janvier dernier, le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga a annoncé certaines mesures afin de rationaliser des dépenses de l’État qui favoriseront, selon lui, la maîtrise les dépenses publiques de l’année 2019-2020.

Près de quatre mois après la décision n°00058/SG/PR d’octobre dernier, prise par le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Moustapha Ben Barka, annonçant la suspension de la distribution des carburants au personnel de la présidence pour «contraintes budgétaires» jusqu’à nouvel ordre, c’est le tour du Chef du Gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga, d’entrer dans la danse à travers des mesures dites de rationalisation. Lesdites mesures, selon le communiqué, sont une concrétisation de la volonté exprimée par le Président IBK pour «rationaliser les dépenses publiques afin de permettre au Gouvernement d’assumer pleinement les charges prioritaires de l’État». Elles concernent, notamment, les dépenses en carburant, en produits alimentaires, les achats de véhicules et de billets d’avion pour les frais des missions extérieures.

Pour ce qui concerne des dépenses en carburant et produits alimentaires, le Hérisson (comme lui-même se nomme glorieusement pour avoir effrité le parti de son mentor IBK) annonce une rétention globale de 14,194 milliards sur tous les crédits affectés à ce volet. Ainsi, il a appelé les Départements ministériels, les Institutions de la République, les Gouverneurs de Région et du District de Bamako à réduire leurs dépenses en carburant et produits alimentaires dans la limite des crédits ouverts.

Au chapitre du renouvellement du parc-autos de l’État, tout achat de véhicule pour les années 2019 et 2020 sera, selon toujours ledit communiqué, désormais soumis à l’autorisation préalable du Ministre de l’Économie et des Finances. «En fonction du volume des besoins, des achats groupés seront envisagés et pris en charge sur des crédits budgétaires préalablement identifiés à cet effet », a-t-il insisté.

Quant aux achats de billets d’avion, le PM a également invité les Départements, Institutions et services de l’État, à se procurer les services des agences agrées par l’IATA (l’Association internationale des transports aériens) et à veiller à ce que le prix du billet d’avion soit le mieux, c’est- à – dire, avoir des billets à moindre coût. Il recommande, par ailleurs, de «réduire de moitié les déplacements à l’Étranger ». Toutes ces mesures visent, selon Le Hérisson, à «maîtriser les dépenses publiques et surtout à faire face aux importantes priorités du Gouvernement en matière d’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens».

Rappelons que plusieurs mesures de ce genre avaient été annoncées, mais pratiquement jamais ténues. Elles sont, entre autres, l’interdiction de l’utilisation des véhicules étatiques pour des fins personnelles annoncée par le Président IBK depuis septembre 2013. C’est ce qui aurait même amené son ex-Ministre populiste Ministre Mohamed Aly Batilly à dénoncer la disparition de 287 des 360 véhicules reçus à l’occasion du Sommet France-Afrique au parc automobile de l’État. Ces voitures, aux dires de Me Bathily, auraient été distribuées comme des petits pains au pro-régime. «Après le Sommet France Afrique, le parking du Gouvernement avait reçu 270 véhicules neufs en plus de 90 autres du Qatar, soit au total, 360 véhicules dont 73 immatriculés au nom de l’État et les autres sont restés dans les mains du Président et de Soumeylou Boubèye Maïga qui sont en train de les distribuer à qui ils veulent comme leurs biens personnels».

Alors, ces mesures du PM glisseront-elles comme de l’eau sur le dos d’un canard ?

Ces mesures seront-elles un surplus des plats juteux pour le Département en charge des finances publiques ?

Pourquoi ne pas rendre publiques les suites des dossiers fournis par le Bureau du Vérificateur Général sur les incessants détournements et dilapidations des fonds publics ?

Autant d’interrogations qui taraudent l’esprit du Malien lambda toujours victime des politiques de leurre et d’hypocrisie …

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