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«Refonder l’école malienne pour reconstruire des compétences nationales» : Une promesse de campagnes d’IBK loin d’être tenue
Publié le vendredi 25 janvier 2019  |  Le Combat
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Depuis la rentrée scolaire 2018-2019, les parents d’élèves assistent impuissamment à un manque d’intérêt pour l’école. Retard dans l’orientation des admis au Diplôme d’études fondamental (DEF), débrayages des promoteurs des établissements privés, sorties et manifestations intempestives des élèves et étudiants, grèves répétitives des enseignants du public de 120 heures et maintenant de 240 heures. Pourtant, IBK avait promis de «refonder l’école malienne pour reconstruire des compétences nationales».

Depuis plus d’une décennie, les Maliens assistent à l’effondrement de leur école sans lever le petit doigt. Ils se contentent des demi-mesures des Gouvernants, qui visiblement, se soucieux uniquement de leurs fauteuils et privilèges. L’école malienne traverse une crise en passe de devenir une crise sociale profonde et immaitrisable si rien n’est fait pour la conjurer. Pour remédier à cette situation, le candidat IBK avait promis monts et merveilles aux Maliens en annonçant des mesures qui devraient aboutir à la revalorisation de la fonction enseignante, à la rationalisation de la gestion administrative du personnel enseignant, à la modernisation des programmes d’enseignement, au renforcement des infrastructures scolaires et universitaires, au développement de l’enseignement des Sciences et Techniques et de l’école professionnelle, au développement de l’utilisation des TIC. La main sur le cœur, il a promis l’école obligatoire et gratuite jusqu’à 16 ans, un ordinateur pour chaque étudiant, l’équipement des salles spécialisées, l’équipement des établissements en matériels informatiques, la généralisation de l’utilisation du Numérique dans le curriculum et dans la formation des personnels enseignants puis la création d’un service civique malien.

Mais, la question qui s’impose à nous aujourd’hui est celle de savoir réellement où en nous sommes avec toutes ces promesses. Car, sur le plan scolaire et ce qui concerne l’Éducation nationale, l’espoir est en train de céder la place au désespoir. Incontestablement, le système éducatif malien va de mal en pis. Et, la preuve en est que depuis l’ouverture des classes en octobre dernier c’est la multiplication des grèves dans tous les secteurs de l’enseignement, la persistance de la violence dans l’espace scolaire et universitaire, la dégradation du niveau des apprenants et une mauvaise qualité des produits de l’école malienne. Le constat est déplorable, car le candidat IBK devenu Président IBK a emprunté la voie de l’échec en ne parvenant pas à réaliser, du moins pour le moment, aucune de ses promesses de campagnes électorales. Pire, depuis son arrivée aux affaires en 2013, la situation de l’école malienne se dégrade d’année en année et dans tous les secteurs de l’Éducation nationale. Les Syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont entamé, le lundi 21 janvier 2019, une deuxième série de grèves de 10 jours. Selon ces Syndicalistes, cet arrêt de travail intervient après l’échec des négociations avec le Gouvernement. Une situation qui inquiète davantage les parents d’élèves surtout que le mouvement est bien suivi tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays.

Du côté du Ministère de l’Éducation Nationale, on affirme que des consultations sont en cours afin d’entamer de nouvelles négociations. Les parents d’élèves, de leurs côtés, se disent inquiets face à la situation. À qui incombe alors la responsabilité de ces grèves répétitives ? D’aucuns accusent le Gouvernement de ne pas respecter ses engagements. D’autres pointent du doigt les enseignants qui, selon eux, doivent privilégier l’avenir des enfants, alors que certains accusent les parents d’être passifs.

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