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Modibo Sidibé à propos du processus de réforme constitutionnelle : “Les sujets majeurs de la vie de la nation doivent faire l’objet d’une large concertation de l’ensemble des Maliens”
Publié le samedi 26 janvier 2019  |  Aujourd`hui
Première
© aBamako.com par FS (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Première Convention Nationale du parti FARE AN KA WULI
Le parti FARE AN KA WULI a tenu sa Première Convention Nationale le 19 Décembre 2015 au CICB sous la présidence de Modibo Sidibé
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Dans une déclaration dont nous avons pu nous procurer une copie, le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An ka wuli), l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, a livré son analyse du processus de réforme constitutionnelle que notre pays s’engage à mener très prochainement.



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Selon le document, le 14 janvier 2019 le Premier ministre a pris deux décrets l’un portant sur la création du Comité d’experts pour la réforme constitutionnelle et le second sur la nomination des membres de ce Comité. Pour l’ancien Premier ministre, une telle démarche qui a été déconseillée à Soumeylou Boubèye Maïga lors de la visite de travail qu’il a rendue aux cadres du parti Fare, appelle de sa part les observations et commentaires ci-après.

D’abord, le décret 0015 précise la prise en compte dans le projet de révision de la Constitution, les clauses de l’Accord pour la paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger qui “…relèvent de la matière constitutionnelle”, tout comme le décret de 2016 qui retenait “les dispositions dudit Accord …ayant valeurs constitutionnelles…”

“La question est que nous n’avons jamais entendu aucune autorité gouvernementale expliquer aux Maliens, quelles sont les clauses de l’accord qui auraient valeurs constitutionnelles ou relèveraient de la matière constitutionnelle”, peut-on lire dans la déclaration.

De son point de vue, il est clair que la démarche est fondamentalement politique et que c’est une vision politique qui doit d’abord et avant tout porter cette réforme, nonobstant la grande qualité des experts retenus. Selon lui, il n’a échappé à personne que la grave crise que le pays connaît depuis quelques années, exige de grandes réformes politiques, institutionnelles, économiques, culturelles…

Une logique plus vaste de refondation institutionnelle

C’est pourquoi, précise-t-il, le parti Fare s’est inscrit dans une logique plus vaste de refondation institutionnelle par un véritable dialogue national. Ainsi, rappelle le président des Fare, il a été souligné récemment par son parti, dans une Tribune relative à la visite du Premier ministre que les réformes politiques et institutionnelles envisagées par le gouvernement, le processus électoral et le découpage administratif du pays, tout comme les autres sujets majeurs de la vie de la nation, doivent faire l’objet d’une large concertation de l’ensemble des citoyens maliens, résidant au pays et de la diaspora, pour élaborer un processus de sortie de crise crédible et construire une vision consensuelle du Mali de nos espoirs et de nos rêves.

“Ayons la clairvoyante conscience que les replâtrages et les faux-fuyants auront vite atteint leurs limites objectives, sans avoir rien apporté à la résolution du mal. En revanche, le processus qui conduira le Mali à une véritable sortie de crise structurelle, durable et refondatrice ne pourra faire l’économie d’une prise en compte déterminée et d’un traitement de fond de l’ensemble des causalités ayant engendré la crise”, martèle-t-il.

Inventons nos propres

pratiques politiques,

administratives et démocratiques

Pour l’ex-PM, il est temps maintenant, face aux multiples périls qu’il y a en la demeure malienne, que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, afin de revisiter nos institutions et nos pratiques démocratiques et proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays. Aussi, il souligne qu’il est temps d’envisager ensemble, dans la sérénité et dans le respect des principes républicains, une nouvelle légitimation de l’Etat qui s’inscrirait dans le cadre d’une vision partagée du Mali de demain.

“Osons enfin porter un véritable renouveau démocratique, une véritable refondation que mérite le pays, en trouvant en nous-mêmes l’imagination et le courage d’apporter aux épreuves et défis nos propres réponses. Osons inventer les pratiques politiques, administratives et démocratiques que nous serons en mesure de reconnaître spontanément comme nôtres, les institutions sur lesquelles chaque Malien doit pouvoir compter pour défendre ses valeurs, ses droits et faire prendre au pays les bonnes directions. Institutions qui doivent enfin inspirer à chacun l’envie de les servir, de les respecter et de les défendre”, a-t-il renchéri.

En conclusion, il invite de replacer le peuple au cœur de ce processus. “Revenons aux citoyens du Mali. Redonnons aux Maliens et Maliennes cette chance historique de se parler, de faire le point et de dire ce qu’ils veulent construire ensemble pour leur pays en tant que nation”, conseille-t-il.

Boubacar Païtao

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