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Insécurité : Général Salif Traoré, un ministre à bout du souffle
Publié le dimanche 27 janvier 2019  |  L’Essor
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Et le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, donne l’impression d’être en déphasage avec les besoins des citoyens qui ne cessent de souffrir le martyr. En réaction à l’odieux assassinat de l’imam Yattabaré, ses services ont pondu un communiqué dubitatif parce qu’il n’était pas signé. Rien ne va plus à l’intérieur !

Entre abus des hommes sur le terrain et l’inadéquation des mesures correctives de la dégradation sécuritaire, tout s’effondre au Mali. Y a-t-il meilleure illustration de l’essoufflement du général Salif Traoré que les dérapages des paramilitaires censés sécuriser les populations avec l’appui de la gendarmerie nationale?

L’assassinant de deux personnes par des Dozo dans la zone de Kangaba a été d’abord couvert par des gendarmes dont les plus hauts responsables de la hiérarchie locale. Il a fallu que les proches des victimes étalent l’affaire au grand jour en montrant la vidéo de l’exécution extrajudiciaire au chroniqueur Ras Bath. Mais depuis, rien n’a filtré des suites de cet abus, aucune sanction disciplinaire n’a été annoncée à l’encontre des gendarmes éclaboussés par le meurtre des deux hommes par des Dozo. Ces derniers soupçonnaient leurs victimes d’être impliquées dans un vol, croyant aux prédictions d’un devin mal inspiré.

A Bamako, la situation est également explosive, les citoyens se plaignant le plus souvent du comportement des policiers excessifs et racketeurs. Le numéro du quotidien L’indépendant datant du 22 janvier 2019 révélait l’interpellation d’un médecin en situation d’urgence par des policiers du 14è arrondissement.

Si conduire au volant est un délit que le médecin a reconnu, les policiers ont abusé de leur pouvoir en l’emmenant au violon. Ce cas n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mauvais comportements des policiers que tout le monde semble détester à Bamako comme d’autres grandes villes du pays. C’est justement le comportement des forces de sécurité censées protéger les citoyens qui est l’un des problèmes du désamour envers l’Etat. Salif Traoré, un proche de l’ex-junte, n’a pas été à la hauteur de la mission de réforme de l’intérieur devant aboutir à la fin de la méfiance entre les citoyens et les forces de sécurité.

L’ironie de l’histoire est que le gouvernement n’a tiré aucune leçon du rejet des représentants de l’Etat dans le nord et le centre du pays. Ces hommes en tenue cristallisent toute la frustration des citoyens qui ont pris les armes contre l’Etat ou fermé les jeux sur les forces qui le combattent.

Les rebelles Touareg aussi bien que les insurgés islamistes ont principalement ciblé les forces de sécurité pour leurs actions corrompues et répressives. Hélas, Salif n’a pas œuvré dans ce sens du redressement de cette situation depuis son arrivée à la tête du département de l’Intérieur.

Pire, les excès se sont multipliés dans les zones de Mopti, Ségou et de Koulikoro où plusieurs civils ont perdu la vie. Le général Salif est visiblement à bout de souffle, incapable de freiner la descente aux enfers du pays et l’impuissance des forces de sécurité à apaiser les citoyens qui les payent avec leurs impôts.

Dougoufana Kéita

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