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Réduction du train de vie de l’Etat : Et le train de vie d’IBK ?
Publié le lundi 28 janvier 2019  |  L’aube
Investiture
© Autre presse par DR
Investiture du Président IBK
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Soumeylou Boubeye Maïga a-t-il réellement l’intention de réduire le train de vie de l’Etat ? Il l’a annoncé dans un communiqué. Le premier ministre, a en effet, énuméré une série d’actions envisagées par le gouvernement dans ce sens. Au nombre de ces actions, on note la réduction des dépenses en carburant, produits alimentaires, les achats de véhicules et de billets d’avion pour les missions hors du Mali. Mais, le vrai problème du Mali depuis 5 ans ? Il est à situer à Koulouba, où le président Ibrahim Boubacar Keïta mène un train de vie princier. En effet, le Mali est dirigé par un homme dont le goût prononcé pour le luxe et le confort dépasse les capacités financières d’un pays pauvre comme le nôtre. En 5 ans, IBK (peu soucieux de la gestion des ressources publiques) s’est livré à de folles dépenses dont l’achat d’un avion de commandement, de multiples voyages à travers le monde, la rénovation d’un palais-résidence (privé), la rénovation du palais de Koulouba, ainsi que l’augmentation du budget de la présidence de la République, qui a atteint un seuil jamais égalé au Mali. Alors, toute réduction du train de vie de l’Etat doit commencer par celui (train de vie) princier du chef de l’Etat.
Explication officielle : En vue de faire face aux dépenses publiques et de permettre au gouvernement d’assumer pleinement les charges prioritaires, l’Etat a entrepris de faire des économies. Pour cela, le premier ministre a pris un certain nombre de mesures.

Elles concernent notamment les dépenses en carburant, en produits alimentaires, les achats de véhicules et de billets d’avion pour les missions hors du Mali.

Pour les dépenses en carburant et en produits alimentaires, il ressort du communiqué qu’il sera procédé à une rétention globale de 14,194 milliards sur tous les crédits affectés à ce volet. Par conséquent, les départements ministériels, les Institutions, les Autorités administratives indépendantes, les gouverneurs de région et du District sont invités à réduire leurs dépenses en carburant et produits alimentaires dans la limite des crédits ouverts.

Pour ce qui est du renouvellement du parc auto de l’Etat, tout achat de véhicule pour les années 2019 et 2020 sera désormais soumis à l’autorisation préalable du ministre de l’Economie et des Finances. Si ces mesures vont dans le bon sens, il est légitime de s’interroger si la Présidence de la République, sera soumise à la même exigence de transparence dans la gestion des deniers publics. En effet, depuis son ascension à la magistrature suprême, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est plutôt signalé par sa propension à des dépenses dignes d’un monarque. Peu soucieux des ressources de l’Etat, il a multiplié des dépenses de prestige et de confort personnel. Ailleurs, IBK a distribué à tour de bras des biens de l’Etat, notamment de nombreux véhicules neufs du parc auto de la présidence de la République.

Un avion pour sillonner le monde !

Ainsi, dès 2014, il s’est offert, pour plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, un nouvel avion présidentiel, alors que le pays possédait déjà un aéronef. L’avion acquis, un équipage (étranger) embauché, c’est le début du tour du monde ! En effet, depuis son entrée en fonction en 2013, IBK a effectué pas moins de 400 voyages à travers le monde, des trajets qui auront coûté la bagatelle de 30 milliards de francs CFA – aux contribuables maliens, selon certaines estimations. Toujours pour son confort, IBK, n’a pas eu souci pour les maigres ressources de l’Etat. En effet, l’avion présidentiel a été acquis à la suite d’un montage financier opaque mêlant sociétés-écrans et hommes d’affaires douteux, hors de toute inscription budgétaire, 20 milliards de francs CFA ont été sortis des caisses de l’Etat pour acquérir un Boeing 737. Face à ce scandale, IBK a dû encaisser les critiques acides du FMI concernant des dépenses extrabudgétaires effectuées en catimini.

A l’époque, le temps d’en avoir le cœur net (à la faveur d’un audit), le FMI avait suspendu son aide. L’UE avait suivi en gelant un crédit de 100 millions d’euros

IBK et les ressources de l’Etat…

Et, quand il réside à l’étranger, Ibrahim Boubacar Keïta ne lésine pas sur les moyens, ni sur son confort personnel. Jetant systématiquement son dévolu sur les suites les plus luxueuses des palaces de faramineuses sommes d’argents des grandes capitales mondiales, le président aurait dépensé lors de chacun de ses voyages. Autant de déplacements aussi « diplomatiques » que somptuaires, dont les Maliens sont en droit de demander ce qu’ils leur rapportent.

Ce goût immodéré du luxe, IBK lui laisse également libre cours de retour au Mali, où il a confié, en 2015, au groupe français Eiffage la rénovation du palais présidentiel de Koulouba-un chantier évalué à près de 6 milliards de francs CFA. Et ce alors que ce même palais avait été réhabilité peu de temps avant par une entreprise chinoise. Idem pour la réhabilitation de la résidence des hôtes, évaluée quant à elle à près de 5,5 milliards de francs CFA).

Depuis son accession au pouvoir, IBK s’est illustré par une gestion toute personnelle des affaires de l’Etat. Au premier rang de ses priorités, le président favorise les membres de sa famille, ses amis et ses soutiens. En d’autres termes, il a mis en place une gestion clanique, voire familiale. Aussi, le budget de la présidence est ainsi passé de 9,3 milliards de francs CFA en 2014 à 19,3 milliards en 2016, soit une différence de 10 milliards de francs CFA (Rien ne semble trop beau pour distraire la cour du monarque.

Entre folles dépenses et magouilles

En février 2018, la Cour suprême avait condamné l’Etat à payer plus de 20 milliards de FCFA à un fournisseur de l’armée cet achat de matériel militaire à une société malienne, ainsi que l’acquisition de l’avion présidentiel, tous deux sans appel d’offres, avaient valu en 2014 au Mali des sanctions des institutions financières.

Lors d’une conférence de presse en avril 2018, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) avait fait état de détournements et de magouilles à grandes échelles dans l’achat d’hélicoptère et d’avions de combat pour l’armée malienne. Les quatre Super-Tucano vendus à un prix d’or, dont le montant a été bien opportunément classé « secret défense » par le Brésil au Mali, et présentés en grande pompe par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, le 11 juillet 2018, seraient en réalité dépourvus d’appareils de visée.

Si IBK dépense sans compter pour servir ses propres intérêts, son luxueux train de vie est d’autant plus scandaleux que 44,9 % de la population malienne vit sous le seuil de pauvreté, estimé à 178 343 francs CFA). Autrement dit, pendant que leur président mène grand train sur le dos du contribuable malien, près d’un Malien sur deux éprouve les plus grandes difficultés à joindre les deux bouts.

Parallèlement, le pays est en proie à de nombreux problèmes, dont les dignitaires du régime, manifestement trop occupés à parader dans les palaces du monde entier, semblent n’avoir aucun souci. Alors, la réduction du train de vie de proposée par Soumeylou Boubeye Maïga est aujourd’hui perçue pour de nombreux maliens comme une mesure folklore qui n’autre but que d’amuser la galerie. IBK, Soumeylou ont-ils souci des ressources de l’Etat ? Alors, l’exemple doit venir d’eux…

Mémé Sanogo
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