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Réformes institutionnelles: l’Opposition rejette le cadre de concertation
Publié le mardi 29 janvier 2019  |  Info Matin
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Des partis politiques de l’Opposition rejettent le Cadre de concertation national décidé par le Gouvernement, le 24 janvier dernier, pour notamment valider les propositions du Comité des Experts. En créant cette structure avant le dialogue, pour beaucoup, le Premier ministre est en train de mettre « la charrue avant les bœufs».

Comme pour la 1ere tentative manquée, le processus de la révision engagée par le Premier ministre souffre de contestations et d’incompréhensions. La démarche imprimée par le Chef du Gouvernement ne semble pas être partagée par des partis politiques dont ceux de l’Opposition.

Après s’être indignés de la mise en place du Comité d’Experts chargé de la révision constitutionnelle, des responsables politiques ont encore brandi leur ‘’veto’’ pour la création du Cadre de concertation national entre le Gouvernement, des partis politiques et la société civile. L’une des missions de ce cadre sera de ‘’valider les propositions du Comité des Experts’’ chargé de la révision constitutionnelle.

Si en créant cet organe, le Gouvernement entend matérialiser sa volonté d’inclure toutes les forces vives de la nation dans le processus de la révision constitutionnelle ; pour des responsables de partis politiques de l’opposition, c’est une fuite en avant du régime. Ils soutiennent que l’approche du Premier ministre est mal inspirée.

Ainsi, joint par nos soins, Djiguiba KEITA, du PARENA, pense que le Premier ministre ne prend pas en compte leur proposition dans la mise en œuvre du processus de la révision constitutionnelle. Selon lui, il faut avant tout un « dialogue politique » qui doit déterminer des démarches et des actions à mener. Sans ce dialogue, il pense que le Premier ministre est en train de mettre « la charrue avant le bœuf ».b« On est n’est pas d’accord avec ce cadre de concertation national. On souhaite la concrétisation du dialogue politique, avant la mise en place de ce Cadre de concertation. On ne va pas nous mettre devant les faits accomplis », a déclaré Djiguiba KEITA dit PPR.

Comme lui, Nouhoum TOGO, membre du Cabinet du chef de file de l’Opposition et également responsable politique du PDES, pense aussi qu’il faut avant tout aller au dialogue politique. Selon lui, il doit être le préalable à toute action de mise en œuvre des réformes politiques envisagées au cours de l’année.

Le Parti Fare An Ka Wuli, refuse, lui, de commenter la décision. Car, selon Souleymane KONE, membre de ce Parti, officiellement ils n’ont pas été informés de la création de ce Cadre de concertation, 48 heures après la décision du Premier ministre (nous avons joint au téléphone Souleymane KONE, le samedi 26 janvier, vers 11h 07 mn. Or, la décision de création du cadre remonte au jeudi 24 janvier).

« Je ne peux pas me prononcer sur cette décision tant que le Parti n’est pas saisi », a indiqué M. KONE avant de lancer son coup de colère. « Dans ce pays, il faut qu’on soit sérieux », a-t-il pesté.

PAR SIKOU BAH

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