Partis à Ouagadougou dans la peau de favoris, les Verts se sont finalement inclinés par 2 buts à 1, devant une équipe du Mali, certes bourrée d’individualités, mais loin de constituer un foudre de guerre.
S’il est vrai que rien n’est perdu pour l’équipe algérienne dans la course à la qualification au second tour des éliminatoires du Mondial 2014, il n’en demeure pas moins que la défaite subie, avant-hier, contre le Mali, aura des répercussions négatives sur le moral des joueurs algériens. Ces deniers, qui restaient sur une série de six matchs sans défaite (cinq victoires et un nul) depuis l’arrivé de Halilhodzic à la barre technique, viennent, ainsi, de subir leur premier échec. Un échec que les Verts auraient pu éviter, surtout au vu de leur production en première mi-temps avec à la clé l’ouverture du score dés la sixième minute par Slimani. Mais il faudra, toutefois, reconnaître que les joueurs n’ont pas su gérer comme il se doit le match, surtout au vu des conditions climatiques, avec une chaleur torride et une humidité élevée. Des paramètres qui ne devaient pas échapper au staff technique qui aurait dû prévenir ses joueurs de ne pas trop se donner dés le coup d’envoi, comme cela fut le cas avant-hier, avant de subir par la suite le poids du match en raison du manque flagrant de fraîcheur physique. Tous les observateurs et techniciens l’ont d’ailleurs remarqué, avant-hier, les Verts ont perdu la bataille sur le plan physique. Face à des joueurs maliens très impressionnants, les hommes de coach Vahid ont, en effet, perdu la majorité des duels aériens, surtout sur balles arrêtées, et il a fallu un Raïs M’Bolhi des grands jours pour sauver la cage algérienne à plusieurs reprises, que ce soit en première ou en seconde période. D’ailleurs, les deux réalisations du Mali sont venues suite à des corners, ce qui démontre on ne peut mieux la faiblesse de nos défenseurs dans le marquage. Une lacune que devra corriger le staff technique, tout en revoyant le choix des joueurs dans ce secteur stratégique car, au vu de la production de la défense algérienne lors de ce match contre le Mali, il saute aux yeux que beaucoup de lacunes sont encore à corriger, pour ne pas dire changer carrément certains joueurs, comme Bouzid, étrangement aligné au poste d’arrière droit, alors que sur le banc, il y avait un gars comme Hachoud, auteur de deux matchs époustouflants contre le Niger et le Rwanda. Même Madjid Bouguerra, qui avait fait les beaux jours de la défense algérienne, ne semble plus supporter le poids de ce genre de rencontres, lui qui a perdu de sa hargne depuis son exil doré dans le championnat du Qatar. Il est donc temps, pour le staff technique, de revoir sa copie en défense, car au vu de la prestation de ce compartiment, avant-hier, il est quasi certain que les futurs adversaires des Verts ne joueront plus avec la fleur au fusil. Même le milieu, qui avait pourtant montré un visage séduisant lors des deux derniers matchs contre le Niger et le Rwanda, s’est avéré finalement loin des exigences du haut niveau. Avant-hier, les deux récupérateurs, Lacen et Guedioura, n’ont pas cessé de multiplier les maladresses, en particulier dans la relance, ce qui a permis aux joueurs maliens de monopoliser le ballon dans ce secteur stratégique du terrain et de porter à chaque fois le danger dans le camp des Verts. En attaque, et même si Slimani, auteur du but, s’est montré généreux dans l’effort pour son premier match en tant que titulaire, il faut admettre que l’animation offensive a fait défaut à notre sélection. Le trio offensif, Kadir, Boudebouz et Feghouli, a péché par manque de coordination, privilégiant le jeu individuel au détriment du collectif, en témoigne le nombre insignifiant d’actions offensives créées tout au long du match, avec seulement huit tirs vers les buts adverses, dont trois seulement cadrés. Une statistique qui donnera certainement à réfléchir au coach national, qui ne cesse de relever, dans ses déclarations, une amélioration dans le jeu de son équipe et que le match d’avant-hier contre le Mali a vite fait de démentir. « Nous allons affronter une bonne équipe du Mali, et ce match sera le véritable test pour notre équipe », confiait, à juste titre d’ailleurs, le sélectionneur national Halilhodzic lors de sa dernière conférence de presse à Blida. Avec cette défaite, et toutes les lacunes montrées avant-hier contre le Mali, il est maintenant quasi-certain que le coach et, surtout, les joueurs ont eu le test voulu. Un test qui révèle que beaucoup de travail reste encore à faire et que le chemin vers le Mondial brésilien est encore loin. Très loin même.