Ils étaient au nombre de 36, les postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 28 juillet prochain. Mais, la Cour Constitutionnelle en a décidé autrement. Elle a « remercié » 8, parmi eux mardi dernier.
A présent, ce sont 28 candidats officiels qui sont supposés se repartir l’électorat en juillet prochain.
« Supposés » disons-nous, puisque, en réalité, au moins 20 parmi eux ne croient guère en leur chance d’accéder à Koulouba. Ils cherchent plutôt autre… chose.
En l’absence des chats, les souris dansent, dit l’adage. Voilà qui illustre à merveille ce qui se passe actuellement au Mali, à l’occasion de l’élection présidentielle qui se tiendra inévitablement le 28 juillet prochain.
Pour mémoire, seulement quelques semaines avant la tenue de l’élection présidentielle d’avril 2012, une catastrophe s’était abattue sur le Mali : un coup d’Etat militaire pour « redresser » la démocratie. Et ce coup n’avait raté rien ni personne.
Les auteurs du « coup » se sont tellement attelés à la redresser cette démocratie qu’ils ont même fini par faire effondrer son pilier, l’essentiel : le Mali.
Dès lors, le Grand Mali était devenu un pays hors la loi, un territoire de la mort, de la charia, de la drogue.
Il aurait même, ce Mali, devenu le pays du terrorisme, s’il n’y avait eu l’intervention salvatrice de la France du président François Hollande.
Dès lors, la confusion était devenue totale. Tout le monde, n’importe qui, pensent être à même de décoller pour atterrir où, à Koulouba ou, descendre dans un ministère, une banque, une solide société d’Etat, une grande entreprise étatique.
Toute chose qui explique ce pléthore de postulants (36) à la magistrature suprême du pays. En somme, pour une fois au Mali, c’était l’équivalent de trois équipes de football dotée, en plus de trois entraîneurs qui espéraient traîner les Maliens jusqu’à ce 28 juillet 2013.
Heureusement, la Cour Constitutionnelle a eu la « gentillesse » de débarrasser les Maliens de quelques uns. Huit seulement, malheureusement.
Qui sont-ils ? Que cherchent-ils les autres, le 28 restants ?
En réalité parmi eux, il n’y a au maximum que 10 qui ont de véritables ambitions (par le Mali ?) qui croient et veulent réellement accéder à Koulouba.
Tout le monde les connaît.
Et les autres, qui sont-ils ?
Des chercheurs de strapontins et de dividendes à partager. Pour dire tout, ceux-ci n’ont pour ambition que de devenir ministre, directeur national, directeur d’une banque, recteur d’université où même proviseur d’un lycée.
Ces opportunistes attendront le bon moment, pour choisir non pas l’homme qui incarne leur idéal pour le Mali, mais celui du candidat qui, à coup sûr, sera président de la République. Quand en sait que, pour ceux qui ont des ambitions réelles par le Mali ou pour eux-mêmes et qui voudraient être à Koulouba aucune voix n’est négligeable, il va de soit que les opportunistes auront cette fois-ci encore une vraie occasion pour se faire… « embaucher ».