Le ministère du Développement industriel et de la promotion des investissements, à travers le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI), a organisé, hier mardi, un séminaire sur l’identification des résultats de recherche brevetables. La cérémonie d’ouverture de ce séminaire qui s’est déroulé à l’hôtel Salam, était présidée par le ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements, Moulaye Hamed BOUBACAR ; en présence de la ministre de l’Innovation et de la recherche scientifique, Assétou Founé SAMAKE MIGAN ; de la directrice de la CEMAPI, Fatoumata Siragata TRAORE…
Ce séminaire avait pour objectif d’informer et de mieux sensibiliser les participants sur l’importance de la brevetabilité des résultats de recherche, les conditions de brevetabilité, ainsi que les procédures de demande de brevets. Ainsi, les chercheurs ont passé en revue l’énorme potentiel de résultats de recherche au Mali qui pourront être valorisés par le système des brevets d’invention, notamment les recherches en cours et celles en phase de démarrage dont les résultats seront susceptibles d’être brevetés.
Le ministre du Développement industriel et de la recherche scientifique, Moulaye Hamed BOUBACAR, a affirmé que les résultats des travaux de recherche fondamentale et appliquée sont de la matière première brute dont la valorisation offre des opportunités économiques à la société. Selon lui, la valorisation des résultats devient un impératif, si nous voulons que la science contribue au développement durable.
Il a rappelé que l’une des missions fondamentales du Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) est de contribuer à la valorisation des résultats de la recherche et l’exploitation des inventions et innovations technologiques par les entreprises nationales.
« Bien que des efforts d’information et de sensibilisation sur la propriété industrielle soient fournis par le CEMAPI, le monde de la propriété intellectuelle reste encore éloigné de celui de la recherche scientifique, lui-même éloigné du monde de l’entreprise. Alors qu’il s’agit là, de trois piliers du développement industriel qui sont complémentaires », a souligné le ministre Moulaye Hamed BOUBACAR.
Il a soutenu que le développement d’un pays requiert une forte capacité de recherche scientifique, d’invention et d’innovation technologique dans un environnement juridique favorable à la protection de la créativité et des investissements. Ainsi, pour faire face à cet impératif de développement, souligne-t-il, la solution c’est d’inventer, d’innover, de créer, d’utiliser les savoirs et les technologies acquis pour produire, transformer et commercialiser dans l’optique de satisfaire la demande intérieure et de conquérir des marchés extérieurs.
Le ministre du Développement industriel a déploré que les indicateurs du Mali, en matière d’industrialisation, interpellent fortement. D’où la nécessité de mettre très rapidement en place une véritable synergie entre le monde de la recherche et le monde économique pour tirer le meilleur profit de la valorisation de nos ressources naturelles, et gagner ainsi le pari de l’émergence.
Il a enfin rassuré de l’engagement de son département à promouvoir le développement de la propriété industrielle afin de renforcer la capacité d’innovation technologique, chemin nécessaire et incontournable pour le développement industriel du Mali.
A son tour, madame la ministre de l’Innovation et de la recherche scientifique dira que ce séminaire permettra de renforcer la synergie entre son département et celui du Développement industriel. Elle a noté que tout commence par les idées qui peuvent être transformées en techniques, en procédés et en technologies. Une fois que cela est effectif, dit-elle, il s’agit de protéger et valoriser ces idées avec le brevet.
« L’on fait cela pour pouvoir améliorer les conditions de vie, à travers les industries et les entreprises privées. À partir de cet instant, le ministère du Développement industriel vient au secours pour aider à protéger, pour mieux porter sur le marché ces idées qui sont actionnables », a expliqué Assétou Founé SAMAKE MIGAN.