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Constructions illégales: la fermeté du ministre de l’Habitat
Publié le mercredi 30 janvier 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Le Ministre de l`habitat et de l`urbanisme sur le chantier des logements sociaux
Le Ministre de l`habitat et de l`urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé a visité le chantier des logements sociaux, le 22 Octobre 2018
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Après l’effondrement d’un immeuble (R+2), le 18 janvier 2019 à Yirimadio Zerny, faisant 3 morts et un blessé, le ministère de l’Habitat et de l’urbanisme est plus que jamais déterminé à veiller afin d’éviter que de tel drame ne se reproduisent plus jamais sur un chantier de BTP au Mali.

Suite à ce drame, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Mohamed Moustapha SIDIBÉ, a instruit à ses services de mettre un accent sur la mission des brigades de contrôle afin de détecter les chantiers pouvant constituer un danger, non seulement, pour les employés sur les lieux, mais aussi pour les riverains, voire les passants. Conforment à ses instructions, la direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat a entamé, la semaine dernière, une série de visites inopinées sur les chantiers (BTP) dans la capitale.

C’est dans ce cadre que le directeur national de l’urbanisme et de l’habitat, Drissa COULIBALY, s’est rendu ce 24 janvier 2019 à Sotuba ACI à sur les chantiers de 3 immeubles de niveau R+3. Le lendemain, ce fut le tour de son adjoint, Moussa Tamba DIAKITE, d’être dans la zone ACI 2000 où il a visité le chantier d’un immeuble (R+7).

L’objectif est d’anticiper sur des constructions anarchiques qui sont généralement à l’origine de l’effondrement des bâtiments causant des pertes en vies humaines.

À l’issue de ces deux visites de terrain, les chefs de mission n’ont pas manqué de transmettre le message de fermeté du chef du département, Mohamed Moustapha SIDIBÉ, en guerre contre les constructions illicites.

Selon le Directeur national adjoint de l’urbanisme, ces visites s’inscrivent dans le contexte du contrôle des constructions illicites, conformément aux dispositions de la loi n° 001077 du 18 juin 2001 modifiée et la loi 0216 du 03 juin 2002 fixant les règles générales de la construction et les règles générales d’urbanisation.

Dans ses dispositions, a-t-il expliqué, ces deux textes autorisent les services de l’urbanisme à mener des contrôles au niveau des chantiers pour sécuriser la population. Dans ces mêmes dispositions, a-t-il fait savoir, ces lois et leurs décrets d’applications stipulent que pour faire une opération d’urbanisme, il faut se munir de 2 autorisations. La première, c’est l’autorisation préalable délivrée par la Direction régionale de l’urbanisme qui a pour objet de vérifier d’abord l’authenticité du titre de propriété et la fonction du terrain en question. La deuxième autorisation est délivrée par le gouverneur de région ou du district qui a pour but de pouvoir synchroniser les services urbains et les services techniques, autrement dit, les équipements sociaux collectifs, économiques culturels qu’on a prévu dans les lotissements, mais aussi la normalisation des infrastructures urbaines qui doivent être synchronisés avec les exigences.

Selon M. DIAKITE, tout citoyen, toute personne morale ou physique qui veut entreprendre un lotissement, un réhabilité urbain, une rénovation urbaine, une restructuration, doit avoir ces deux types d’autorisations.

Pour le directeur adjoint de l’urbanisme, lorsqu’on a un bâtiment qui atteint le niveau R+2, le pétitionnaire doit obligatoirement engager une entreprise de construction, les bureaux d’étude et de contrôle pour la surveillance pour que les normes de construction soient respectées.

«On doit fixer le panneau dont tous les renseignements sur le bâtiment sont là-dessus pour faciliter au bureau de contrôle de vérifier si les normes sont respectées », a souligné Moussa Tamba DIAKITE.

Depuis son arrivée à la tête du département en charge l’Habitat et de l’urbanisme, le ministre Mohamed Moustapha SIDIBÉ est très à cheval sur question. On se rappelle que le 4 janvier 2019, il avait lui-même fait le déplacement à Djicoroni-Para pour assister à la démolition du bâtiment R+3 qui présentait des risques évidents d’insécurité.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la ville de Bamako a très souvent été ces dernières années le théâtre d’événements dramatiques liés à l’effondrement d’un immeuble mal construit.

Pour rappel, dans la matinée du mardi 8 octobre 2013, un immeuble R+5 étages s’effondre dans l’ACI 2000 sans faire de victimes humaines. Par contre, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 septembre 2015, dans la même zone, l’effondrement d’un immeuble (R+7) avait fait deux mortes dans leur véhicule sur lequel sont tombées plusieurs tonnes de béton lors de la chute de ce bâtiment.

Par Abdoulaye OUATTARA
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