Il faut le dire: Pourquoi il faut Renouer Avec ISRAËL

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Publié le mercredi 30 janvier 2019 | Delta News

© Autre presse par DR
51ème Sommet de la CEDEAO à Monrovia, au Libéria
Monrovia, le 4 juin 2017 - Le 51ème Sommet de la Communauté des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est tenue à Monrovia, au Liberia. Le Premier ministre de l`État d`Israël avait été invité à prendre part à la rencontre des chefs d`État .

Depuis notre accession à l’#indépendance, on peut dire que la politique étrangère de notre pays est restée constante sur certaines questions dont : le soutien aux peuples qui luttent pour leur liberté, le combat pour la réalisation de l’unité africaine, la solidarité avec les peuples africains et d’ailleurs, victimes de diverses oppressions.
Dans le cadre de cette solidarité africaine, des gouvernements du #Mali ont eu à prendre des décisions contre-productives pour le pays. Nous citerons deux d’entre elles qui, à posteriori, nous semblent avoir été dictées par l’émotion que par la raison. Or en diplomatie, ne dit-on pas que « les états n’ont pas d’amis mais que des intérêts ? » La première, est la rupture des relations diplomatiques avec Israël en 1967 survenue après la guerre des six jours, en solidarité avec l’#Egypte de #Gamal_Abdel_Nasser dont une partie du territoire avait été occupée par Israël. La seconde, c’est la reconnaissance par le Mali de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en 1984, qui a ouvert la voie à l’entrée de ce territoire au sein de l’OUA.
En 1967, le Mali était parmi les pays africains à avoir de très bonnes relations diplomatiques et de coopération avec Israël. En effet en novembre 1960, le ministre #Jean_Marie_Koné y avait effectué une visite officielle de 10 jours à l’issue de laquelle plusieurs accords de coopération bilatérale avaient été signés notamment dans le domaine de l’éducation, du développement rural et de la lutte contre la désertification. C’est ainsi que des coopérants israéliens ont eu à enseigner dans notre pays, surtout dans les matières scientifiques et techniques : les lycées, écoles normales et l’#ECICA ont largement bénéficié de leur expertise. Plusieurs bourses d’études ou de stages ont été accordées à de jeunes maliens dans le domaine du développement rural et de la recherche. Les effets de cette rupture furent néfastes sur ces secteurs.
52 ans après, n’est-il pas venu le temps de revoir notre attitude ? Et surtout si l’on considère que l’Egypte elle-même, le pays pour lequel on avait, par solidarité rompu avec l’Etat hébreu a renoué avec lui depuis belle lurette. Ce n’est pas parce qu’on aura renoué avec Israël que nous ne défendrons plus la cause palestinienne. Au contraire, en renouant avec ce pays, nous pourrions contribuer modestement à favoriser le dialogue israélo- palestinien.
La nouvelle annonçant la visite du premier ministre #SBM dans ce pays, bien que de source israélienne, est à notre sens un pas dans la bonne direction. Si le Mali devrait pour cela subir les foudres des terroristes, islamistes, fondamentalistes et autres fous de Dieu, nous devrions assumer et nous préparer en conséquence. Un Etat digne de ce nom, ne pourrait éternellement se soumettre aux diktats d’illuminés sous prétexte qu’ils défendent une religion. Quant aux pays arabes qui verraient de l’inimitié à leur égard du fait de la reprise de nos relations diplomatiques avec l’#Etat_hébreu, nous leur diront que pour nous, l’adage selon lequel « l’ami de ton ennemi est ton ennemi » est anachronique surtout en diplomatie et qu’il n’est pas un verset tiré, ni du Saint Coran, ni des Evangiles ni de la Torah.

… SANS_RACUNE

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