L’application de la peine de mort refait surface en République du Mali. Au cours d’un meeting organisé le samedi 26 janvier au Palais de la culture, des associations musulmanes ont demandé la fin du moratoire sur l’application de la peine de mort. Une doléance qui fait grand bruit dans notre pays.
Car, s’il est vrai que la peine de mort n’est pas encore abolie au Mali, sa dernière application date des décennies. Elle remonte au 21 août 1980, c’est-à-dire bien avant l’avènement de la démocratie.
La question est moins de savoir si son application est bonne ou mauvaise. Mais que celle-ci soit susceptible de résoudre tous les problèmes d’insécurité. Puisque c’est l’ampleur de l’insécurité qui pousse des religieux à réclamer la fin du moratoire. La réponse est sans doute négative.
Surtout dans un pays où, pour parler comme Me Mamadou Ismaël Konaté, ancien Garde des Sceaux, la justice est dans le coma. Dans ces conditions, il n’est pas à exclure que des innocents perdent inutilement la vie. C’est dire que la question doit être longuement et soigneusement mûrie.
Ce qui sied aujourd’hui aux associations musulmanes, c’est de se battre pour exiger une bonne et saine distribution de la justice. Cela doit d’ailleurs être le leitmotiv de tous les Maliens, musulmans ou pas. Une fois ce problème résolu, le reste se fera de lui-même.