Pour donner plus de détails sur le mandat de la Commission Vérité Justice et Réconciliation, Ousmane Oumarou Sidibe était devant la presse le jeudi dernier pour une conférence débat. Selon le président de cette commission, au jour d’aujourd’hui beaucoup de victimes ont déjà fait leurs dépositions dans les différentes antennes de la commission soit 11 milles victimes. C’était à la maison de la presse
Il était question pour le président de la commission d’expliquer un peu les missions de la CVJR mais surtout de fournir des détails sur ses investigations jusqu’ici sur les grandes violations des droits de l’Homme à travers des enquêtes complémentaires.
Interrogé sur l’étape actuelle de la mission, le président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation explique que les phases actuelles sont basées sur les dépositions dans les différentes antennes régionales: « si les déposants sont présumés de bonne foi, il s’avère indispensable d’approfondir les investigations sur le terrain pour s’assurer de la véracité des faits allégués dans les antennes. Les dépositions constituent une première étape dans le processus de recherche de la vérité. A cet effet, des missions sont conduites sur le terrain pour procéder aux enquêtes approfondies afin de filtrer les cas avérés et, éventuellement, trier ceux non fondés. Ces activités sont menées par des experts nationaux de haut niveau appuyés par des experts internationaux mis à disposition par nos partenaires. Ils disposent d’outils comme les fiches de déposition des victimes, la cartographie des allégations de violations des droits de l’Homme. Ils feront bien sûr appel à leur propre analyse et à la triangulation qui en découle. Les audiences publiques », estime monsieur Ousmane Oumarou Sidibe.
Toujours selon le président de la CVJR, la commission est une opportunité unique pour les citoyens d’apprendre des expériences des victimes témoins et survivants de violence de masse, mais aussi une occasion pour les victimes d’être connues dans leur dignité et soutenues dans leur processus de guérison : « Ces genres de commission sont créées généralement suite à des longues crises mais pour le cas du Mali le conflit continue encore voilà pourquoi on essaye de trouver le juste milieu qui convient à cela. D’abord nous ne jugeons personne voilà pourquoi les victimes nous font confiance », ajoute M Sidibe.
Construire une paix durable!
La mission fondamentale du CVJR selon son président est de construire une paix définitive: « En outre, les audiences permettront d’écouter des experts, d’expliquer les conséquences du conflit sur ces groupes de victimes, de raconter les spécificités de leur vécu et de proposer des mesures adéquates de réparation et de non-répétition. Elles contribuent directement à la réconciliation nationale en montrant publiquement la diversité des souffrances et le fait que chacun a été affecté, à diverses périodes, et par-delà les différences politiques, idéologiques, ethniques, ou religieuses ». Interrogé sur ce qui a été fait jusqu’ici par la commission, M Ousmane Oumarou Sidibe dit ceci: « au jour d’aujourd’hui nous avons rencontré plus de 11 mille personnes qui ont déjà fait leurs dépositions dans nos différentes antennes ».