La Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali décide de suspendre la production du pain pendant 48 heures, du 1er au 2 février. Elle exige l’application du prix consensuel établi depuis 2007 entre elle et le gouvernement.
La capitale malienne, Bamako sera privée du pain, aujourd’hui et demain. Telle est la décision de la Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali. En effet, elle intervient après le désaccord constaté dans les pourparlers entre la fédération et le ministère du Commerce et de la Concurrence.
La première exige l’application du prix consensuel (300 F CFA pour la baguette de 300 grammes et 150 F CFA pour celle de 150 grammes). Quant au second, il veut juste maintenir le prix actuel de 250 F CFA sans tenir compte ni de la qualité, encore moins des difficultés que vivent les promoteurs des boulangeries. « Les pains que nous livrons aux consommateurs ne sont pas de 300 ou 150 grammes, encore moins des pains de qualité. Nous avons tout fait pour maintenir le cap, mais aujourd’hui nous n’en pouvons plus », a regretté le secrétaire général de la Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali, Ahmed Dembélé dit Vieux.
Pour le secrétaire général de la fédération, les boulangers maliens vivent des moments difficiles au point que beaucoup ont déjà fermé leurs boulangeries. A l’en croire, entre le mois de juin et août 2018, le prix du sac de la farine a augmenté de 2500 F CFA, avant de connaitre une réduction de 250 et 500 F CFA.
En plus, indique-t-il, le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) a augmenté de 17 500 F CFA et les exigences du syndicat des ouvriers boulangers et pâtissiers du Mali.
Il reconnait que les pains produits au Mali depuis des années ne sont pas de bonne qualité. Sur ce point, M. Dembélé a accusé les associations des consommateurs du Mali de n’avoir pas joué leur rôle. « Ce que nous produisions c’est du pain, mais est-ce qu’il est de la qualité ? Le poids du pain, encore moins sa qualité ne sont pas contrôlés. Chacun fait comme il veut. Normalement, ce sont les associations des consommateurs qui devraient nous interpeller, mais elles ne l’ont fait », regrette Vieux.
Le secrétaire administratif de la Fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali, Ibrahim Yacouba CISSE a fait savoir qu’après ces deux jours d’arrêt de travail, l’assemblée générale décidera de la démarche à suivre pour l’aboutissement de leur lutte.