Jeudi 31 janvier 2019, la bourse du travail a servi de cadre à la tenue d’un point de presse par les syndicalistes de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Objectif : informer l’opinion nationale et internationale sur l’état d’avancement des discussions qui ont eu lieu entre le gouvernement et les syndicalistes de l’UNTM en date des 21.22.24.25,28 et 29 janvier courant. Occasion saisie par les syndicalistes d’expliquer que sur les 12 points du préavis de grève, la commission de conciliation a obtenu satisfaction sur 11 points et 1 point a fait l’objet d’accord partiel sur les 12 points de revendication. C’était sous la présidence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, en présence de ses militants.
D’entame de ses propos, Yacouba Katilé s’est mis à brièvement expliquer ce qui s’est passé lors de la première grève. Ainsi, évoque-t-il, conformément à la loi n°87-47, le ministre du travail et de la fonction publique chargé des relations avec les institutions est obligé, une fois que le préavis de grève est déposé, de créer un cadre de concertation appelé commission de conciliation composée des différentes parties.
Chose qui n’avait pas été le cas lors de la dernière grève. Car, indique-t-il, « lorsque le préavis de grève a été déposé, nous attendions immédiatement l’ouverture du dialogue au sein de cette commission. Malheureusement ça a pris du temps ». Il poursuit en précisant : « Quand nous étions au dix-neuvième jour du dépôt du préavis de grève, on nous a appelés pour dire que des courriers nous sont parvenus pour dire qu’à l’après-midi, nous devons commencer des négociations. Malgré tout, nous avons fait en sorte que nous soyons au rendez-vous. Mais nous avions moins de quarante-huit heures avant le déclenchement de la grève qui était projetée.
Ce qui fait que le bureau exécutif a souverainement décidé qu’à moins de 24h qu’il préférait plutôt se retirer pour observer la grève qui a eu lieu. Vu le temps consacré à la discussion ce jour, même si on avait continué jusqu’à zéro heure, on n’allait pas finir les 12 points. Raison pour laquelle, la grève a été consommée », explique-t-il. Contrairement à la première grève, ajoute le secrétaire Katilé, « lorsque nous avons déposé le second préavis, deux jours après, nous avons été appelés pour des discussions ayant abouti à la satisfaction de 11 points sur les 12 qui ont fait l’objet d’accord, et 1 point a fait l’objet d’accord partiel », explique-t-il.
À en croire Yacouba Katilé, parmi les 12 points qui ont fait l’objet de revendication syndicale, figurent entre autres : l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la fonction publique. Dont le gouvernement s’est engagé à accorder à partir du 1er janvier 2019, un indice plafond de 1100 pour la catégorie A, et un indice plafond de 1200 pour la catégorie A à partir du 1er janvier 2021. Quant au deuxième point, le syndicaliste annonce que des engagements ont été pris par le gouvernement pour l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé. Ce, conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires. Il précise aussi que des avancées ont été enregistrées du côté gouvernemental au sujet d’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la fonction publique ainsi que dans le secteur privé.
Toutefois, il ajoute que le gouvernement s’est engagé à faire le relèvement de trois (3) ans par catégorie des âges de départ à la retraite. Quant à la cherté de la vie, Katilé explique que le gouvernement a pris l’engagement de réduire le prix du riz, de la viande au plus tard fin 2019. Suivant les doléances syndicales, le gouvernement s’est aussi engagé à maitriser les coûts de l’électricité, développer les énergies renouvelables, la production et les branchements de l’électricité.
Suite à la satisfaction des questions relatives à la résolution des problèmes d’établissement de passerelles de fonction publique des collectivités vice-versa, le point de la relance du chemin de fer a également fait l’objet d’accord entre le gouvernement et la partie syndicaliste. Après avoir évoqué que des satisfactions ont été obtenues sur les points d’extension de la prime de zone à des nouvelles zones à risque, passant par l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes, environ 15 000 jeunes par an dont le recrutement de 8 600 a fait l’objet d’accord entre les syndicalistes et le gouvernement. Ce, compte tenu du contexte budgétaire de l’État…
Katilé termine par informer l’ensemble des travailleurs du Mali qu’au regard de ces avancées notables sur les points de revendication, l’UNTM décide de lever le mot d’ordre de grève de 12O H allant du 11 au 15 février 2019.