Dans un communiqué publié plus tôt dans la journée, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), qui opère en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel pour le compte d’AQMI, a revendiqué l’attentat suicide de mardi dernier contre une base militaire malienne à Tarkint, une ville située dans la région de Gao. Une photo du présumé kamikaze a également été publiée.
«Poursuivant sa campagne contre les croisés d’occupation et leurs alliés issus des forces d’occupation étrangères et de l’armée malienne criminelle, une unité de JNIM a lancé une attaque sur la base militaire criminelle malienne à Tarkint, à 160 km au nord de la ville de Gao,» déclaration le JNIM.
Il a ensuite expliqué en détail l’opération. Un kamikaze, identifié comme étant Tamim Al Ansari [indiquant qu’il est un Malien local], a fait exploser son véhicule près de la base avant qu’une équipe d’assaut n’entre dans la mêlée. Le JNIM a indiqué que "plusieurs ont été tués ou blessés". Toutefois, l’armée n’a confirmé que la mort de 2 militaires et une dizaine d’autres blessés.
Il convient de préciser que depuis un certain temps, le JNIM fait recours de plus en plus à des attaques-suicides. C’était notamment le cas le 20 janvier dernier lors de l’assaut qui a visé le camp de la MINUSMA à Aguelhok, dans la région de Kidal, tuant au moins 10 casques bleus du contingent tchadiens et plusieurs autres blessés.
La déclaration de JNIM d’aujourd’hui est la continuation d’une série d’agressions visant l’armée malienne, l’armée burkinabé et les troupes de l’ONU au Mali pendant les 10 derniers jours.
L’on se rappelle que le 28 janvier dernier, le JNIM a revendiqué la pose d’une mine qui a explosé au passage d’un véhicule de l’armée à Saye, dans la région de Ségou, causant la mort de 5 militaires et d’autres blessés.