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Sans Tabou: mandat de la jeunesse: IBK propose, le gouvernement dispose
Publié le vendredi 1 fevrier 2019  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Investiture du président de la république
Bamako, le 4 septembre 2018 Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi à Bamako pour un second mandat au palais de la culture
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’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernement sont parvenus à un accord total sur 11 des 12 points de revendication que la centrale syndicale avait déposé. Parmi les points d’accord, figure le relèvement de trois ans, par catégorie, des âges de départ à la retraite de fonctionnaires du Mali. Avec cette décision, le gouvernement va en courant de la volonté politique du président de la république qui dit avoir dédié ce second et dernier mandat à la jeunesse.

Dans une notification de désapprobation adressée au Premier ministre, le 28 janvier, dont nous nous sommes procuré une copie, le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) attire l’attention du gouvernement sur la revendication de l’UNTM portant sur l’augmentation de l’âge de départ à la retraite.

Le CNJ-Mali a justifié son inquiétude par la situation actuelle du marché du travail et les déficits généralisés d’opportunités d’emploi surtout chez les jeunes. Face à cette réalité, la faitière de la jeunesse s’est dit désagréablement surprise de constater que dans un ‘’contexte de chômage généralisé où chaque famille malienne compte son lot de jeunes diplômés sans emploi que l’UNTM, dans son cahier de doléances, demande un rallongement de l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires’’.

Pour les jeunes, l’augmentation de l’âge de départ à la retraite est aux antipodes de l’intérêt de la couche juvénile dont la majorité peine à se trouver un premier emploi après les études. Au contraire, les jeunes se disent être dans la dynamique de voir que l’âge de la retraite soit rétrogradé pour donner plus de chance au maximum d’avoir un emploi.

Malgré l’alerte donnée par le CNJ-Mali, la partie gouvernementale a donné son quitus pour le relèvement de trois ans, par catégorie, des âges de départ à la retraite.

Cette décision intervient quelques mois seulement après l’investiture du président Ibrahim Boubacar KEITA qui a dédié ce second mandat à la jeunesse.

« Je veux faire de la jeunesse, la grande cause de ce nouveau mandat et je veux être jugé sur cela. Elle constitue la majorité silencieuse, qui souffre et peine à trouver repères, opportunités et perspectives. J’engagerai un pacte national pour la jeunesse à travers des investissements considérables dans la refondation de notre système éducatif et de formation, ainsi que la promotion de l’emploi », a déclaré le président réélu Ibrahim Boubacar Keita.

Le gouvernement navigue-t-il à contrecourant de la volonté politique exprimée par le chef de l’État ? À première vue, en augmentant l’âge de la retraite de ceux qui travaillent déjà, il est évident que l’on ferme beaucoup d’opportunités pour ceux qui sont à la porte. Le président IBK, connu pour son kankelentigiya, n’aurait jamais instruit au gouvernement une telle décision. Donc,IBK propose, le gouvernement dispose. Pour beaucoup d’observateurs, le gouvernement, en se rendant complice d’un tel complot, a tout simplement voulu sauver sa tête face à une menace de la puissante centrale syndicale, dont personne ne pouvait déterminer l’ampleur.

En tout cas, la démarche est paradoxale. Car il est évident que dans un contexte de conjoncture internationale et d’affaissement de la qualité des ressources humaines particulièrement au Mali, première garantie d’un État en matière d’emploi, c’est d’abord les fonctions publiques (État et collectivité).

PAR MODIBO KONE



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