Au cours de l’année 2018, le ministère de l’Elevage et de la pêche, sous la conduite de madame la ministre, Dr KANÉ Rokia MAGUIRAGA, s’est s’impliquer dans plusieurs domaines pour booster les secteurs élevage et pêche et donner satisfaction aux acteurs.
Le département a fourni des efforts dans le domaine de la promotion des cultures fourragères ; des filières de productions animales ; des aménagements pastoraux ; des appuis et formation aux producteurs ; de la promotion des filières halieutiques et aquacoles ; de la production contrôlée de poisson ; de l’installation et l’empoissonnement des infrastructures de production de poissons d’aquaculture ; de la construction d’infrastructures marchandes de poissons. Aussi, des efforts ont été faits dans le domaine de la santé animale des animaux.
Promotion des cultures fourragères
Dans le domaine de la promotion des cultures fourragères, il a été procédé à l’enrichissement de 800 ha de pâturages avec le fonio sauvage dans les cercles de Banamba, Nara et Nioro du Sahel ; la restauration de 1000 ha de bourgoutières dans les régions de Mopti, Tombouctou, Ségou et Gao; le démarrage des travaux de réhabilitation du périmètre pastoral P17 dans la commune de Hairé (région de Mopti) ; l’attribution du marché de réhabilitation de 254 km de piste de transhumance et gites d’étapes dans les cercles de Koutiala et Yorosso.
En ce qui concerne la promotion des filières de productions animales
Filière bétail/viande, le département a effectué l’installation de 19 jeunes diplômés dont 7 femmes en production de poulets de chair dans le cadre du projet Aviculture de la DNPIA; l’insémination de 6 069 vaches et de 175 chèvres ; le démarrage des travaux de réhabilitation/construction de 8 marchés à bétail dans les régions de Tombouctou et Gao.
En 2018, le CNIA (Centre national de l’insémination artificielle animale) a enregistré des avancées notoires à savoir, le démarrage du programme d’insémination caprine, la finalisation des plans de construction du Laboratoire et le démarrage de la construction du siège, la signature de plusieurs conventions avec des partenaires.
Comme résultats, il est à retenir que 6 069 vaches ont été inséminées chez 1 917 agro-éleveurs. Au même moment 6 390 naissances ont été enregistrées (mâles : 3 154 et femelles : 3 236) comme résultat des inséminations de 2017.
Aussi, l’insémination caprine qui vient de démarrer à susciter un engouement chez les agro-éleveurs dans le péri-urbain de Bamako.
Ce programme permettra de faire passer la production laitière de nos bovins de 2 litres à plus de 12 litres par jour et d’améliorer le poids vif de 250 kg (4 à 5 ans) pour le bovin adulte à 500 kg pour les métisses de 1 à 2 ans d’âge.
Au total 175 chèvres ont été inséminées chez 29 agro-éleveurs et les naissances ont démarré. A ce jour le CNIA ne cesse de recenser de nouvelles demandes.
Chez les chèvres, la production sera améliorée de ¼ de litre à 3 à 4 litres par jour pour les métisses avec l’utilisation des semences de race Saanen (race laitière).
Aménagements pastoraux
A ce niveau, il a été procédé à la finalisation des travaux de balisage de 12 périmètres pastoraux totalisant 184 000 ha de pâturages destinés uniquement à la pâture des animaux dans les cercles de Banamba, Nara et Nioro du Sahel; à la réception provisoire des travaux de balisage de 245 km de pistes de transhumance dans les cercles de Banamba et Nara; la réalisation de 11 forages pastoraux à grand débit dont deux équipés de stations de pompage solaire à Gadiaba Kadiel et Guétéma dans le cercle de Nioro du Sahel ; la réalisation de 2 forages villageois équipés de stations de pompage solaire au niveau des centres de collecte de lait à Samé (Kayes) et Niéna (Sikasso) ; la réalisation de 2contre puits à Kiban dans le cercle de Banamba.
Dans le cadre de la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et gestion durable des pâturages 07 rencontres ont été organisées sur la transhumance dans les régions de : Kayes, Sikasso, Ségou, Koulikoro, Mopti, Tombouctou et Gao. Une synthèse a été élaborée sur les éléments constitutifs du projet de textes de création du comité national de la transhumance et ses organes.
Promotions des filières halieutiques et aquacoles
La production contrôlée de 49 771 tonnes de poissons de pêche de captures et 1 063 tonnes de poisson de pisciculture, l’exportation de 50 tonnes de poisson frais, 106 tonnes de poisson fumé et 79 tonnes de poisson séché.
Le département et ses services ont procédé à l’installation, le suivi et l’empoissonnement de 199 étangs en zone office du Niger dans le cadre du Programme d’investissement présidentiel dans la région de Ségou. Il a eu l’installation de 14 étangs dans les localités de Kayes, Khouloun, Maréna-Diombougou et Temattessou dans le cercle de Kayes ; l’installation de 18 cages flottantes équipées de mangeoires dans les régions de Ségou et Mopti ; l’aménagement de 54 parcelles de rizipisciculture et de 5 cages flottantes dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti ; la réalisation de 08 écloseries artisanales dans la région de Sikasso et dans la zone péri urbaine de Bamako, d’une mini écloserie à Kayes, un quai d’accostage de pirogue à Kayes ; l’aménagement de deux mares à Gory-Gopéla et Samé- Ouolof dans le cercle de Kayes.
Il a été également procédé à la poursuite de la construction des infrastructures d’accès au marché (débarcadères, marchés à poisson, fabriques de glace dans les cercles de Kayes et Bafoulabé) ; la dotation des mareyeuses et transformatrices de 1440 claies mobiles de fumage pour les fours chorkors dans 120 villages des régions de Ségou et de Mopti et la construction d’un marché à poisson à Bougouni
Au cours de l’année 2018, il y a eu lieu l’organisation et la tenue de la conférence Régionale sur les conventions locales de gestion des pêcheries dans la région de Mopti ; la formation de 190 bénéficiaires de cages flottantes sur les techniques de la pisciculture en cage flottante ; le renforcement des capacités des 25 points focaux des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti sur la pisciculture artisanale; l’appui en équipements de pêches (pirogues, filets, nasses, éperviers).
Santé animale
Dans le domaine de la santé animale, l’on retient la construction de 7 parcs de vaccination ; la vaccination de 28 493 597 têtes pour toutes espèces confondues contre les principales maladies animales ; le déparasitage de 657 828 têtes toutes espèces confondues contre les trypanosomiases, les parasitoses internes et externes et les carences alimentaires.
Quelques foyers de maladies ont été enregistrés et ont fait l’objet de dispositions afin de les éteindre et éviter leur extension. De même, les déplacements enregistrés ont été faits vers le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée et la Mauritanie. En tout 126 certificats internationaux de transhumance ont été délivrés.
Pour la Surveillance épidémiologique de la fièvre de la vallée du Rift, un plan d’action a été adopté. Ledit plant s’articule autour de : renforcement de la surveillance épidémiologique ; vaccination des troupeaux des zones à haut risque ; information, éducation et communication sur la FVR ; formation des agents et des populations ; renforcement des capacités opérationnelles du LCV.
Il est à signaler que la vaccination contre la fièvre de la vallée du rift a commencé dans les régions de Gao et Ménaka, et se poursuit normalement, grâce au programme d’urgence de lutte contre la fièvre de la vallée du Rift, financé par le budget national.
Durant l’année 2018, 43.450.250 doses de vaccins toutes catégories confondues ont été produites.
Les activités de santé publique vétérinaire ont porté principalement sur le contrôle des denrées alimentaires d’origine animale à l’importation, à l’exportation, dans les boutiques foires et marchés et points de vente, l’inspection des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage.
Aussi, l’accent a été mis sur la formation des agents de terrain sur les textes législatifs et réglementaires relatifs au contrôle des denrées alimentaires d’origine animale et des aliments pour animaux.
Perspectives pour 2019
Durant cette année 2019, le département de l’Elevage et de la pêche est dans la logique de poursuivre les actions de promotion des filières ; de construire deux marchés à bétail ; de construire et équiper une unité laitière à Bamako ; d’équiper des éleveurs en 500 botteleuses motorisées et 500 haches pailles semi-motorisés ; de mettre en place 12 500 ha de cultures fourragères ; de réhabiliter des postes vétérinaires et des services locaux frontaliers avec les pays du CILSS.
Par rapport aux productions halieutiques et aquacoles, il est prévu la poursuite de la promotion des filières halieutiques et aquacoles à travers la mise en œuvre du Programme national d’empoissonnement du plan de campagne halieutique et aquacole 2018-2019 et du Programme quinquennal d’aménagements aquacoles ; l’installation et l’empoissonnement de 50 nouvelles cages flottantes pour la pisciculture intensive ; l’équipement des pêcheurs en 800 kits de transformations et de conservation du poisson.
Dans le domaine de la santé animale et la santé publique vétérinaire, il est question de la poursuite de la protection du cheptel ; la poursuite des activités de surveillance épidémiologique ; la poursuite des activités de contrôle des denrées alimentaires d’origine animale aux postes d’inspection aux frontières, dans les foires, boutiques et marchés et dans les abattoirs , aires d’abattage et tueries ; la réalisation de 10 nouveaux parcs de vaccination.