La société minière aurifère qui exploite la mine d’or de Fekola, B2Gold Mali, a animé le jeudi 24 janvier une conférence de presse pour présenter le bilan de son activité. La conférence était animée par le directeur pays de la société, Mohamed Diarra, en présence de plusieurs de ses cadres.
Selon le conférencier, B2Gold Corp. est une société minière aurifère canadienne avec le siège social à Vancouver, en Colombie-Britannique au Canada. Et de poursuivre que la Société exploite cinq mines d’or, notamment Fekola (Mali), Otjikoto (Namibie), La Libertad et El Limon (Nicaragua) et Masbate (Les Philippines). “La mine de Fekola est située dans le cercle de Kéniéba dans l’ouest du Mali. La mine appartient à Fekola-sa, une société malienne dont les actionnaires comprennent B2Gold Corp (80%) et l’État malien (20%). La mine de Fekola est une exploitation aurifère de classe mondiale dont la construction a été achevée trois mois plus tôt que prévu et dans les limites du budget, pour un coût total de près de 300 milliards de Fcfa. Conséquemment, cet exploit a été réalisé alors que la capacité de production passait de 4 à 5 millions de tonnes par an pendant la phase de construction”, a-t-il ajouté.
A le croire, la construction de la mine a été réalisée en combinant le travail à la fois de l’équipe de construction internationale expérimentée de B2Gold et une main-d’œuvre majoritairement malienne, recrutée parmi la communauté locale et formée sur place. Et de préciser que la production commerciale a été atteinte 60 jours suivant la première coulée d’or en novembre 2017.
14,12 tonnes d’or produits en 2018
A ses dires, 2018 a marqué la première année complète de production commerciale à Fekola. Ainsi, dit-il, la société a produit au total 439 068 onces d’or soit 14,12 tonnes dépassant la limite supérieure de cumul de sa fourchette de prévision (comprise entre 420.000 et 430.000 onces – 13,5 à 13,8 t).
Pour lui, cette performance exceptionnelle est due au dépassement de la capacité de traitement de l’usine de 12% soit 5,6 millions de tonnes combiné à un taux de récupération de l’usine de 94,7% contre un budget de 92,7%. “Fekola-a a déjà versé un total de 10.948.716.266 Fcfa en 2016, 23.018.299.580 Fcfa en 2017 et 50.887.154.324 Fcfa en 2018 (première année de production) à l’État Malien sous forme de taxes, de redevances, de dividendes et de droits de douane. En 2019, la mine de Fekola prévoit de traiter 5,75 millions de tonnes de minerai à une teneur moyenne de 2,44 g/t et un taux de récupération à 94%. Cela équivaut à 423.142 onces d’or qui devraient être produites en 2019“, a-t-il déclaré.
A l’en croire, les dépenses d’immobilisation, devant être investies en 2019, seront près de 24 milliards de francs Cfa. “Fekola-sa a maintenu un programme d’exploration agressif depuis 2014. Ce programme comprenait environ 192.000 mètres de forage d’exploration pour 928 trous de forage. Ainsi, rien qu’en 2018, près de 9,5 milliards de Fcfa ont été consacrés à l’exploration au Mali”, a-t-il déclaré.
Pour M. Diarra, cet investissement a permis d’obtenir une estimation actualisée des ressources minérales de 92.810.000 tonnes à 1,92 g/t d’or, pour un total de 5.730.000 onces d’or (184,22 tonnes), ainsi qu’une estimation des ressources minérales présumées de 26.500.000 tonnes à 1,61 g/t d’or, pour un total de 1.370.000 onces d’or (44,05 t). Il ajoutera que le budget d’exploration pour le Mali, en 2019, est de près de neuf milliards de Fcfa.
“La confirmation de ces nouvelles ressources minérales a conduit à la réalisation d’une étude expansion de l’usine de traitement de Fekola, susceptible d’impacter positivement les employés, les communautés environnantes, l’État malien et les actionnaires de B2Gold. Les résultats positifs obtenus, à ce jour, laissent entrevoir une augmentation potentielle du tonnage de production et par conséquent de la production annuelle d’or de Fekola avec des dépenses en capitaux modérées”, a martelé le directeur pays de B2Gold.
La santé, la protection de
l’environnement et le bien-être de la population…, les priorités B2Gold-Mali
Il a laissé entendre qu’une étude d’optimisation est actuellement en cours pour guider l’expansion de Fekola et les résultats sont attendus vers la fin du premier trimestre de 2019. A cet effet, il dira que B2Gold s’engage pour une exploitation minière responsable au Mali. “En termes simples, cela signifie faire les choses comme il se doit. Nos décisions commerciales tiennent compte de la santé et de la sécurité des personnes, de la protection de l’environnement et du bien-être de la population. Nous engagerons un dialogue ouvert et respectueux avec les autorités et les parties prenantes de la communauté dans le but d’apporter des contributions significatives et durables au pays et aux communautés dans lesquelles nous travaillons”, a-t-il renchéri.
Il a saisi l’occasion pour rappeler que la mine de Fekola s’est engagée à maximiser les possibilités d’emploi pour les Maliens. Ainsi, elle emploie actuellement 1.925 Maliens, dont la majorité est issue des communautés locales et du cercle de Kenieba. Aussi, dit-il, il existe un programme en cours d’amélioration des compétences des employés locaux pendant la transition, de la phase de construction à la phase de production du projet. “La Société a également lancé un programme de bourses pour aider 10 jeunes Maliens à obtenir des diplômes universitaires dans un grand nombre de disciplines. Il est à noter que 50% des boursiers sont issus du cercle de Kenieba et que 50% sont des femmes”, a laissé entendre le conférencier.
De son analyse, en raison de la proximité relative du village de Fadougou avec les opérations minières, B2Gold, en consultation avec la communauté locale, a entrepris la construction d’une nouvelle ville afin d’atténuer l’impact négatif de ses opérations sur la communauté. Et, cela a impliqué la construction de 325 nouvelles maisons, d’une mosquée, d’une école, d’un Cscom et d’un marché. Et de préciser que toutes les maisons disposent de l’énergie solaire, de latrines et d’un accès à l’eau potable.
400 travailleurs de B2Gold-Mali formés à la menuiserie…
Toujours dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) et de la construction du nouveau village, il a annoncé qu’environ 400 travailleurs des communautés locales ont été formés à la construction maçonnerie, menuiserie, soudure, installation solaire. “Les précieuses compétences acquises donnent à ces travailleurs un avantage pour acquérir des emplois dans le secteur de la construction dans le District et ailleurs au Mali. Fekola-sa a entrepris plusieurs projets de développement communautaire”, a-t-il indiqué.
Selon lui, d’autres programmes à savoir la construction et la réhabilitation de mosquées locales, le financement et la formation de jardins maraîchers communautaires, des moulins, la fourniture de tracteurs et de matériel agricole, des salles de classe, le forage d’eau potable ont été également mis en œuvre. Et de remercier les différentes autorités (au niveau local, régional et national) pour leur soutien et coopération indéfectible depuis le début du projet. “Ce soutien a été précieux pour garantir le respect de toutes les exigences légales, administratives, en matière de permis et de sécurité au Mali. Les relations avec toutes les autorités se sont poursuivies de manière transparente et dans un esprit de respect mutuel. La sécurité permanente de tous nos employés demeure une priorité majeure”, s’est-il réjoui.
Aux dires du conférencier, la crise sécuritaire qui sévit actuellement au Mali a nécessité l’utilisation d’aéronefs spécialisés appartenant à la société afin de minimiser les déplacements sur de longues distances à travers le pays. “L’acquisition de ces aéronefs signifie qu’ils sont toujours disponibles pour transporter les employés de la Société. Ainsi faisant, la Société ne dépendrait plus de la disponibilité des vols charters. Le service et l’exploitation de ces avions sont conformes aux normes de sécurité et de réglementation de l’aviation civile internationale”, a-t-il conclu.