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Dialogue intercommunautaire : les populations de SAN et TOMINIAN à cœur ouvert
Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  L’Essor
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Le ministre en charge de la Cohésion sociale était venu écouter les populations des deux localités à qui il a rappelé que « la meilleure paix est celle qu’on a avec son voisin ».



Les rideaux sont tombés vendredi à San sur la rencontre intercommunautaire. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré. Cet espace de dialogue et d’échange a été initié par le gouvernorat de Ségou. Ils étaient tous là : autorités administratives et politiques, notabilités coutumières et religieuses, les forces vives de Ségou et du cercle de San et de Tominian. Il était question de la paix, de la cohésion et surtout de la réconciliation.

L’initiative de cette rencontre était pertinente eu égard aux récents évènements regrettables constatés dans certaines localités du cercle de San et Tominian. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de ce forum. Il s’agit entre autres du vivre ensemble et la cohésion sociale, les groupes d’autodéfense ainsi que la sécurité.

Le maire de la commune urbaine de San, Siné Oumar Traoré, a exprimé tous les espoirs placés en cette rencontre par les populations. Il a, par ailleurs, invité les leaders des deux cercles à s’investir sincèrement pour l’atteinte des objectifs de la rencontre qui est le vivre ensemble et la paix.

En s’adressant aux 500 participants de la rencontre, le ministre Bouaré a expliqué que sans la paix et la réconciliation, on ne peut pas prétendre au développement, le seul combat qui vaille d’être mené. La motivation de cette rencontre est, selon le ministre, d’anticiper et prévenir pour sensibiliser les uns et les autres sur les risques de violence intercommunautaire.

Il s’agit, selon lui, que chaque acteur soit un défenseur de la paix communautaire. Que chacun s’érige en un partisan du vivre ensemble, que chacun s’y mette pour la cohésion sociale. Cela, pense-t-il, pour faire face aux conflits communautaires, dont les conséquences désastreuses ont pour dessein de nous distraire de l’essentiel qui est le bien-être des communautés.

Pour Lassine Bouaré, sans la paix et la sécurité, toutes les activités de développement vont peiner à être mises en œuvre. Ainsi, donc l’essentiel des recommandations doit s’adresser aux acteurs eux mêmes. Car, dira-t-il, la meilleure paix est celle qu’on a avec son voisin, la meilleure cohésion se tisse au niveau de la proximité, idem pour la réconciliation. Il a rassuré les uns et les autres que le gouvernement, à travers son département, fera de son mieux pour la mise en œuvre des recommandations qui leur seront adressées.

Pour le gouverneur de la Région de Ségou Biramou Sissoko, les attentes de cette rencontre ont été comblées. En effet, il s’agissait de réussir à mettre toutes les parties prenantes ensemble. Il a trouvé que l’engouement autour du forum prouve qu’il y avait un besoin réel de mettre les gens ensemble afin qu’ils se parlent, se comprennent pour mettre fin à leurs différends. Le message pour le chef de l’exécutif régional est de voir toutes ces communautés vivre ensemble en parfaite harmonie dans la quiétude. Biramou Sissoko a souhaité que les communautés reprennent la vie, normalement, en oubliant ces malheureux et tristes incidents.

A l’issue de la rencontre de deux jours plusieurs recommandations ont été formulées. Il faut retenir, entre autres, la restauration de l’autorité de l’Etat, le respect strict des lois et règlements du pays à commencer par les premiers responsables. Il a été aussi préconisé de trouver des solutions idoines pour permettre aux animaux de s’abreuver et de se nourrir.

Les participants ont plaidé la fin de l’impunité et de la gabegie. Par ailleurs, ils ont estimé qu’il serait bon de dédommager pour la réconciliation, les victimes confirmées de cette crise communautaire. Désarmer tous ceux qui possèdent des armes, élargir le dialogue intercommunautaire jusqu’au niveau des villages, sont aussi des actions préconisées par les populations.

A l’issue de la rencontre, une commission de réflexion a été mise en place pour la prévention et la solution des conflits. Cette commission regroupe les différentes sensibilités présentes à la rencontre.

Mariam A. TRAORÉ
AMAP-Ségou

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