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Meurtres-Vols-Braquages : Bamako : Peur sur la ville !
Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  L’aube
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© Autre presse par DR
police malienne
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La ville de Bamako est en proie en une insécurité galopante. Crimes crapuleux, attaques et braquages deviennent le lot quotidien des populations de la capitale. Retour sur certains actes criminels qui ont ébranlé Bamako.

De mémoire des Bamakois, jamais le niveau du banditisme n’a atteint un tel seuil dans la capitale. Plus un jour ne passe sans que des pauvres citoyens ne fassent les frais de cette insécurité galopante. Meurtres, vols, braquages, viols et autres actes odieux, sont devenus le quotidien des Bamakois. Ces actes, perpétrés aussi bien la nuit qu’en pleine journée, sont très souvent accompagnés de mort d’hommes. Aujourd’hui, pour ces populations, c’est une lapalissade de dire qu’elles sont à la merci des bandits. Ils (bandits) y opèrent quand et comme ils veulent. Pas plus tard que le samedi 19 janvier 2019, Abdoul Aziz Yattabaré, Imam et directeur de l’institut islamique de Missira a été sauvagement poignardé, dans un quartier populaire, par un individu. Ce crime odieux a suscité l’émoi au sein de la communauté musulmane. Une semaine avant l’assassinat de l’imam, le samedi 12 janvier, un commerçant au grand marché, Kalilou Coulibaly, a été froidement assassiné. Son corps a été enfoui dans un puits de son champ. La victime et son bourreau étaient des amis de longue date.

Le 24 janvier 2019, Oumar Touré, vendeur de téléphones et accessoires aux Halles de Bamako et résidant à Zerny Yirimadio était abattu chez lui par des bandits armés.

Le samedi 26 2019 à Niamakoro, en Commune VI du District de Bamako, un passager, égorge un apprenti de “Sotrama” pour une histoire de monnaie (jetons non rendus). Les apprentis Sotrama se vengent en lynchant le passager. Le même jour dans la soirée, en plein cœur de l’Hippodrome, le super marché Mini-prix a été la cible de bandits armés. A cela on peut ajouter l’attaque d’un logement aux 501 logements où un couple fut ligoté et dépouillé,

Bamako : Des zones rouges

Depuis le 5 décembre 2018, une sérié de braquage touche les stations Dia Négoce. Après la station de Yirimadio, le 5 décembre, la station de Banankabougou a été attaquée, le 14 janvier 2019. La station de Missabougou a subit le même sort, le 17 janvier dernier. Cette recrudescence de l’insécurité dans notre payse ne date pas d’aujourd’hui. Déjà depuis, plusieurs années à Bamako, c’est la hantise de l’insécurité au quotidien. : Sotuba ACI, Médina Courra, Kalaban Coura, Djélibougou, ACI 2000… sont devenus des zones rouges. Les braquages sont devenus monnaie courante. Les motocyclistes, en particulier, les détenteurs des motos Jakarta, sont des cibles privilégiées. Ces engins à deux roues, très convoités, sont arrachés et revendus. Les braquages des bureaux de change, des boutiques et des quincailleries ont tendance à se développer.

Le 19 juillet 2017, la voiture de l’épouse du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, Mme Cissé Astan Traoré a été sérieusement endommagé. En effet, les parebrises avant et arrière de la voiture ont été brisés par des inconnus. Le véhicule, une berline de marque Hunday, a été la seule touchée parmi d’autres. Acte prémédité et/ou commandité ? Représailles politiques ou simple acte de vandalisme ? Beaucoup de questions sont posées.

Le même jour, des jeunes des associations « Trop, c’est Trop » et « Ça suffit » (toutes deux membres de la Plateforme An Tè) qui projetaient un sit-in devant l’Ortm ont été pris à partie par un groupe de loubards, visiblement en mission.

Le lendemain, le 20 juillet, une agression armée a ciblé le domicile d’un membre de la Plateforme au quartier l’Hyppodrome, blessant par grièvement par balles un résidant encore hospitalisé.

S’en suivra, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2017, l’attaque contre la voiture de militants de la Plateforme à Sirakoro-Méguétan.

S’ajoutent à ces actes dignes d’une autre époque, des cas de menaces contre les journalistes et les rappeurs qui dénoncent la mauvaise gouvernance érigée en système de gestion sous IBK.

Le 23 octobre 2016, des bandits ont attaqué, vers 19h, le poste de péage de Sanankoroba. Ce poste situé à seulement 30 km de Bamako. Trois civils ont été tués au cours de cette attaque qui suscite beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion nationale. Pis, les assaillants sont repartis tranquillement. Le ministre de la sécurité, qui qualifie cette attaque «d’acte de banditisme

27 octobre 2016, un client d’Ecobank a été fusillé et dépossédé de son argent devant le siège de la Banque alors qu’il venait de retirer une forte somme d’argent. L’incident s’est déroulé à quelques mètres des limiers qui, selon des témoins, auraient pris la poudre d’escampette. Un fait pas du tout nouveau. Car trois jours plutôt, dans la nuit du lundi 24 octobre, trois personnes ont perdu la vie dans l’attaque, par des hommes lourdement armés, du poste de péage de Sanankoroba, localité située à une petite trentaine de kilomètres de Bamako. Ici aussi, les gendarmes qui devaient assurer la sécurité du poste n’étaient pas présents. Et il y a de cela presqu’une semaine, le vendredi 21 octobre, une supérette, la Boutique Wafa Simpara sise à Djélibougou, très fréquentée par les habitants de la commune I du district de Bamako a été braquée par des hommes armés qui se sont enfuis avec plusieurs millions de FCFA. Ce sont, en tout, neuf employés et une dizaine de clients qui ont été ainsi dépouillés de téléphones de marque, d’importantes sommes d’argent. Au comptoir principal de la boutique, c’est la recette de deux jours qui a été emportée. Plusieurs millions de FCFA.

Après leur acte, les assaillants, ont braqué un automobiliste, mis à plat ventre, avant de s’enfuir avec son véhicule fond bleu gouvernemental. Venus à bord deux véhicules, les bandits sont repartis avec trois.
La police est arrivée 15 minutes après. Médecin après la mort !

Enlèvement-kidnapping : le samedi 1er octobre 2016, deux enfants d’Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la CPA, un mouvement de l’ex-rébellion touarègue ont été enlevés à Boulkassoumbougou, en commune I du District de Bamako. Les gamins sont toujours aux mains de leurs ravisseurs qui exigent le payement d’une rançon de 8 millions de FCFA.

Selon des sources proches du dossier, les deux enfants âgés entre 6 et 8 ans ont été enlevés aux environs de 15 heures alors qu’ils jouaient avec leurs camarades. Depuis ce triste évènement, leurs parents ont quitté Boulkassoumbougou.

Une source révèle que la famille a payé la somme de 150 000 FCFA aux ravisseurs pour nourrir les enfants, qui auraient échangé au téléphone avec leur père. Comment les ravisseurs ont-ils pu retirer l’argent au nez et à la barbe de la police, lancée à leurs trousses. La famille des gosses enlevés serait allée plus loin en versant une partie de la rançon.
Meurtre-assassinat : Dans la nuit du 9 au 10 août 2016 Aminata Kinta dite Maman est victime de la barbarie humaine. Vers 3 heures du matin, elle emprunte un taxi et regagne son domicile familial à Sirakoro Méguetan, en commune VI du District de Bamako. Arrivée à destination, le taxi fait demi-tour. Maman sort son téléphone et sonne sa sœur pour venir ouvrir la porte. Au moment, le bruit d’une moto Djakarta résonne, et un coup de feu retentit précédé d’un grand hurlement de Mama. Sa sœur qui descendait de l’étage accourt, ouvre le battant et découvre Maman agonisant dans une marre de sang. Sa fille de 10 ans, sa mère, les autres membres de la famille et les voisins viennent constater l’horreur.
Le sac de la victime, son téléphone et un sandwich (certainement pour sa fille) n’ont pas été touché par le meurtrier, sans doute envoyé en mission commandée. Il attendait la victime au coin de la rue. Aminata Kinta a été inhumée le 11 août au cimetière de Sirakoro Méguetan
Jusque-là, l’enquête (confiée au commissariat du 13è arrondissement et à la gendarmerie de Faladié) piétine, malgré les témoignages des membres de la famille et son téléphone.
Brulé vif : A la veille de son départ pour ses études au Canada, Mohamed Sylla a été brulé vif pour vol de moto. Pathétique !

Le samedi 13 août 2016, la population de Fombabougou a assisté à une scène douloureuse : un jeune homme du nom de Mohamed Sylla, âgé d’à peine 18 ans, a été brûlé vif pour vol de moto par la foule.

Brillant étudiant, Mohamed était un exemple parfait, respecté de tous. Ayant obtenu des très bonnes notes, le nouveau bachelier devait s’envoler le mardi 16 août pour le Canada pour poursuivre ses études supérieures.

Mais, le destin en décide autrement à 72 heures de ce départ. Aux environs des 17 heures, Mohamed sort de la famille, sise à Boulkassoumbougou Kouloubléni, accompagné de ses amis comme le font tous les jeunes de son âge. Ils avaient un projet de vol de moto qu’ils tentent de mettre à exécution vers 19 heures.

Repérés par une foule en colère, les autres parviennent à s’échapper, mais Mohamed tomba est intercepté par les jeunes, très remontés contre les voleurs de motos. Ils l’abattent avec tout ce qui leur tomba sous la main, lui versent de l’essence sur le corps et allument le feu. Mohamed Sylla est immolé vif. Son père identifie le corps à travers une bague qu’il lui avait offert.

Fusillade : Un policier du 3e arrondissement a été tué dans un échange de tir. Les faits se sont produits le jeudi 21 avril 2016, dans un quartier de la commune II. Le Sergent Amadou Sanogo (promotion 2007), précédemment en service à la Brigade des Recherches du 3ème Arrondissement de Bamako, est tombé lors d’échanges de tirs nourris avec des bandits armés qui attaquaient un bar restaurant.

Nul n’est à l’abri ! Face à ce désastre, les autorités en charge de la sécurité continuent de discourir. C’est toujours à peu près le même scénario : les bandits attaquent et tuent de pauvres citoyens, ensuite le ministre de la sécurité vient s’exhiber devant les caméras… Dans la foulée, il annonce également l’ouverture d’une enquête. Que nenni ! Qu’il dise la suite des supposées enquêtes ouvertes suite à des crimes similaires enregistrés à Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao… Bref, partout au Mali.

Mémé Sanogo
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