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Sans Tabou: le deux poids, deux mesures du gouvernement
Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  Info Matin
Journée
© aBamako.com par Momo
Journée des banques et établissements financiers du Mali
Bamako, le 12 mai 2017 le ministre Boubou Cissé a présidé la Journée des banques et établissements financiers du Mali au palais des sports
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Alors que le gouvernement du Mali, à travers le ministre des Sports assurant l’intérim de son homologue de la Justice demandait au procureur de diligenter des poursuites judiciaires contre les auteurs des fausses nouvelles autour des croquettes ‘’Chips’’, voilà que ce même gouvernent reste muet face à une autre nouvelle aussi stupide que dangereuse que la première. Où est le sérieux ?

Ce jeudi 31 janvier 2019, ‘’Africa Kibaru’’ postait sur les réseaux sociaux, notamment Facebook : « Le Directeur de la sécurité militaire vient d’informer le cabinet du président de la République et le Directeur de la Sécurité d’État des manœuvres et réunions sécrètes du Premier ministre Boubeye MAIGA avec les officiers supérieurs, pour renverser le pouvoir en cas de relève à son poste du Premier ministre ».

L’auteur de cet article va plus loin en donnant avec précision les noms des officiers supérieurs et autres renseignements qui seraient recueillis auprès de la sécurité militaire : « C’est le colonel à la retraite Hama Aka de la Gendarmerie qui est chargé d’organiser les rencontres avec le Premier ministre Boubeye MAIGA, mais aussi des consultations occultes. D’après d’autres recoupements de la sécurité militaire, c’est le Colonel-Major KEBA qui doit être le chef de l’État par intérim avant de passer le pouvoir à Boubeye MAIGA dans 6 mois après des élections truquées ».

Depuis l’annonce ou le poste de cette nouvelle déstabilisatrice de la république et diffamatoire contre de hautes personnalités du pays, dont le PM, aucune réaction n’a été enregistrée ni du côté des personnes incriminées ni des plus hautes autorités encore moins du procureur de la république, qui a aussi le pouvoir de s’autosaisir, dans de tel contexte.

Dans un contexte similaire, quelques jours plutôt, face à la propagation de rumeurs sur présence de matières plastiques et inflammables dans les croquettes appelées « chips » très prisées par les tout-petits, les autorités ont immédiatement pris en main cette affaire où il a été rapidement diligenté une enquête suite à laquelle l’information s’est avérée fausse. Les autorités ne se sont arrêtées là. Elles ont instruit, par la voix du ministre des Sports, assurant l’intérim de son homologue de la Justice, au Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, ‘’d’ouvrir immédiatement une enquête à l’effet d’identifier les auteurs de ces actes et de les faire traduire devant les juridictions compétentes ».

Certes, la préservation de la santé de la population et particulièrement celle des enfants est très importante pour tout pays, mais pour un pays, comme le nôtre qui sort à peine d’une crise multidimensionnelle, doit-on badiner avec la sécurité des institutions de république, comme c’est le cas avec ce poste de ‘’Africa Kibaru’’ ? En tout cas, le silence jusque-là observé par les pouvoirs publics autour de cette information portant sur la déstabilisation de la première institution du pays interpelle fortement. Dans un pays sérieux, cette information devrait bénéficier du même traitement que celle liée à la présence de plastique dans les ‘’chips’’. Il s’agit d’abord de vérifier de la véracité de l’information, puis la recherche, l’arrestation et la sanction des auteurs de ces fausses informations.

Par Sékou CAMARA
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