Le nouveau cadre de concertations nationales pour les réformes institutionnelles a tenu sa première réunion jeudi 31 janvier dernier. Composé des forces vives de la nation ainsi que des groupes armés signataires, ce cadre se veut inclusif et participatif afin d’aboutir à des réformes consensuelles. L’opposition a salué cette démarche du gouvernement. Toutefois, selon elle, ce cadre doit être indépendant et ouvert aux différentes propositions. À l’ADP-Maliba, certains points ont fait l’objet de houleuses discussions, lors d’un débat au siège du parti, sur lesquelles la position du parti a été définie par son Président, l’honorable Amadou THIAM.
1-Presidence du cadre:
Certaines formations politiques ont estimé que la présidence du cadre doit revenir au Premier ministre, chef du gouvernement au lieu du ministre en charge de l’Administration Territoriale.
Pour L’ADP MALIBA, que ce soit le Premier ministre ou le ministre de l’Administration Territoriale, cela importe peu : la personne n’est pas déterminante, mais plutôt la procédure de validation des conclusions issues des travaux du cadre et leur prise en compte par les plus hautes autorités.
2. La participation des groupes armés signataires :
Si certains partis politiques voient en cette participation une sorte d’intrusion de ces groupes sur le champ politique ; l’ADP MALIBA a une toute autre lecture.
En effet, les réformes annoncées se fondent en partie sur l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Exclure ces groupes armés d’un processus dont ils constituent un pan essentiel contribuerait à compromettre sérieusement la matérialisation des différentes réformes envisagées.
3- Aussi, s’agissant de la réforme du code électoral à inscrire dans l’agenda du cadre :
L’ADP MALIBA, au-delà de cette réforme parcellaire propose plutôt la réforme de tout notre système électoral qui est en déphasage avec les réalités socio-politiques du moment.
En définitive, à la sortie de ce cadre de concertation, le Président du parti a insisté sur l’inclusivité qui doit être la seule boussole du gouvernement, à l’effet de mener à bien les différentes réformes envisagées et, d’éviter à notre pays les affres d’une contestation, comme nous l’avons connue dans un passé récent.