Le maire d'Andéraboukane, dans la région de Ménaka, a trouvé la mort ce lundi matin dans une attaque contre son véhicule. L'élu local était dans ce véhicule quand il a reçu des tirs dans un poste militaire à l'Ouest de la ville. Plusieurs versions circulent sur les circonstances de cette mort. A Ménaka certains élus invitent les militaires à la « vigilance dans l’identification de l’ennemis ».
L'incident s'est déroulé aux environs de 5h du matin. Un véhicule 4x4 à bord du quel il y avait quatre personnes a essuyé une rafale au poste militaire à l'ouest de la ville. Le maire de la commune d'Anderamboukane qui se trouvait dans le véhicule a été mortellement atteint. Trois autres personnes dont une par balle perdue sont blessées et reçoivent les soins au Centre de santé de référence de Ménaka.
Sur place le véhicule était en arrêt quand les rafales sont parties, d'autres par contre expliquent que le chauffeur avait refusé d'obtempérer. A Ménaka faut-il le rappeler il est interdit à tout véhicule de sortir avant six heures du matin.
Quelques instants après ce drame, quatre obus de mortier sont tombés au camp militaire partagé par la MINUSMA, FAMA et BARKHANE. Un responsable de la force Barkhane nous a confié qu'un de leurs hélicoptères a essuyé des tirs. Il n'y a pas eu de dégâts, nous a-t-on dit et l'hélicoptère n'a pas été touché par les tirs. Des hélicoptères de la force Barkhane survolaient encore la ville de Ménaka ce matin. Depuis quelques jours, les forces présentes étaient en alerte.
Le député élu à Ménaka regrette « cet incident malheureux ». Selon Bajam Ag Hamatou , membre de la Commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale, « la situation sécuritaire était tendue dans la région depuis une semaine à cause des menaces d'attaques terroristes sur le camp militaire ». Toutefois, il estime que « les militaires maliens doivent associer la vigilance et la sérénité pour identifier les vrais ennemis »