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Mali: un maire du Nord tué dans "une malheureuse circonstance" par l’armée (officiel)
Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  AFP
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des élus de Ménaka.
Bamako, le 30 avril 2015 les élus de Ménaka ont tenu une conférence de presse sur la situation de Ménaka au CICB.
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Bamako, - Le maire d'Anderamboukane, dans le nord-est du
Mali, à la frontière avec le Niger, a été tué lundi par des militaires maliens
qui ont ouvert le feu sur un "véhicule suspect" à Ménaka, la principale ville
de la région, a annoncé le ministère de la Défense.

Le pays est sous état d'urgence quasiment sans interruption depuis
l'attentat jihadiste contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015
(20 morts, outre deux assaillants tués) et connaît de fréquentes attaques,
notamment dans le centre et le nord de son territoire.

"Ce jour 4 février 2019, aux environs de 05H20 minutes du matin à Ménaka
(nord), un véhicule suspect en direction du dispositif FAMa (forces armées
maliennes, NDLR) n'a pas obtempéré aux sommations", a affirmé le ministère de
la Défense dans un communiqué.

"Ainsi, au regard de l'environnement sécuritaire marqué par des attaques
kamikazes, les FAMA en toute conséquence, ont ouvert le feu sur ledit
véhicule", selon le texte.
"Malheureusement, c'est le maire d'Anderamboukane, M. Hamad Ahmed, et trois
autres personnes qui étaient à bord. Le maire fut mortellement atteint et les
trois autres blessés", déplore le ministère, faisant état de l'ouverture d'une
enquête pour élucider "cette malheureuse circonstance".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés
par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à
l'initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces
maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la
signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement
les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et
le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et
le Niger.
sd/sst/mrb/sd
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