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Aliou Diallo à propos du processus de réformes politiques et institutionnelles : « L’Opposition n’est pas prête à jouer un rôle de figurants à un moment aussi crucial de l’histoire de notre pays »
Publié le mardi 5 fevrier 2019  |  Le Pays
Aliou
© Autre presse par DR
Aliou Boubacar DIALLO, PDG de Wassoul’Or S.A.
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Le président d’honneur de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo s’est, dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, prononcé sur le processus de réformes politiques et institutionnelles. Il propose à ce que l’Opposition mène les réformes actuelles en concertation avec toutes les forces vives de la Nation.

Comme les autres leaders politiques, Aliou Diallo estime que les réformes politiques et institutionnelles sont indispensables pour la sortie de crise au Mali. C’est la situation actuelle du pays même qui impose ces réformes. « L’état actuel de notre cher Mali interpelle de manière inquiétante l’ensemble des Maliens. Le péril couve », écrit-il avant de poursuivre : « Les tueries continuent au Nord et au Centre, l’insécurité persiste partout dans le pays et la situation économique et sociale des Maliens est de plus en plus précaire ».

Le PDG de Wassoul Or va plus loin en affirmant que l’absence de progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le déficit de confiance à tous les niveaux ainsi que l’ébullition répétitive du Front social, témoignant d’un ras-le-bol général, sont plus que préoccupants.

Pour Aliou Diallo, la tenue de ces réformes est plus que nécessaire. « Il y a nécessité d’aller vers l’exogène. Le Mali tel que nous le connaissons est appelé à changer », laisse-t-il entendre.

Le président d’honneur de ADP-Maliba s’oppose au schéma proposé par le Premier ministre pour les réformes politiques et institutionnelles actuelles. « Le schéma actuel proposé par le Premier ministre avec la Présidence du cadre de concertation dévolue au Gouvernement actuel n’entraînera pas l’adhésion des acteurs socio-politiques mais plutôt leur méfiance et leur retrait », a-t-il déploré.

À en croire l’homme d’affaires malien, pour avancer sur le chantier de la paix et de la concorde nationale, les réformes actuelles doivent être menées par l’opposition malienne en concertation avec toutes les forces vives de la Nation.

Il estime que dans un pays divisé et fragile comme le Mali, c’est aux autorités de faire preuve d’ouverture et de modestie en laissant les forces politiques de l’opposition diriger ce cadre de concertation et présenter au Peuple le résultat des travaux. « C’est de là que naîtront la légitimité et la force de ces réformes indispensables pour le retour de la paix et de la sécurité », justifie-t-il sa proposition.

Pour le candidat arrivé en 3e position à la présidentielle passée, si le gouvernement persiste à diriger ce nouveau cadre de la même manière que le cadre de concertation déjà existant entre le Ministère de l’Administration territoriale et les partis politiques, cela voudra dire que rien n’aura changé à part « la façade ». Dans sa déclaration, celui qui propose l’indépendance économique du Mali estime que pour rassembler les Maliens aujourd’hui, des efforts et des concessions de fond sont nécessaires. « L’opposition n’est pas prête à jouer un rôle de figurants à un moment aussi crucial de l’histoire de notre pays », prévient-il.

Aliou tance certains responsables politiques qui, pour lui, priorisent leur intérêt sordide dans ce processus au lieu de rassembler les Maliens. « Au lieu de rassembler le Peuple malien, les stratégies de colmatage de façade laisseraient plutôt l’impression que certains préservent leurs intérêts personnels au détriment de ceux du Mali et des Maliens », fustige-t-il avant d’inviter les autorités à changer le schéma actuel. « Si les réformes continuent à être conduites dans le schéma actuel, c’est prendre à nouveau le risque de rater encore une fois de plus le rendez-vous de la paix, de la stabilité et de la concorde nationale », prévient-il.

Boureima Guindo
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