Alors que des dizaines Vénézuéliens défient Nicolás Maduro dans les rues des grandes villes du Venezuela, pour réclamer le départ du président socialiste qui vient d’entamer un second mandat de six ans, le Docteur Oumar Mariko et les siens se réclamant du socialisme ont battu le pavé en s’en contraire pour exprimer leur indignation face à “l’impérialisme Américain et occidentaux” et afficher leur soutien au président Maduro qualifié d’Imposteur. Accompagné des membres de l’Association Malienne d’Amitié Avec les Peuples de l’Amérique Latine et du Caraïbe (AMAPALC), de la Fondation Hugo Chavez(FHC) et du Club de Soutien d’Ahmed Sékou Touré (AST), le président du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et de l’Indépendance (SADI) sont parties du monument Kwamé Krumah à l’ambassade du Venezuela au Mali. Tout au long du trajet, les marcheurs scandaient « A bas l’impérialisme, Aba les Etats unis, Aba l’Allemagne, Aba la France, Vive la révolution, vive Nicolas Maduro et le peuple vénézuélien ».
À leur arrivée, ils ont été accueillis par l’ambassadeur du Venezuela au Mali, Oscar Ernesto Romero Vallenilla. Et Oumar Mariko de déclarer « Nous vous remercions pour cette organisation spontanée, symbolique qui n’est qu’un début de soutien au président Nicolas Maduro, au peuple Vénézuélien, et à tout le peuple du monde qui se bat pour l’indépendance, pour la justice, pour l’égalité et la souveraineté du peuple » Pour les marcheurs, l’unique Président légitime du Venezuela n’est ni moins ni plus Nicolas Maduro.
Quid de l’Arrêté N°57/ GDB.CAB du Gouverneur ?
La manifestation pro Maduro intervient pour le moins dans un contexte où l’opinion garde en mémoire l’épisode des interdictions infligées au Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (Cofop), qui projetaient en son temps une marche pour dénoncer les crises sécuritaires, sociales, financières et politiques, le gouverneur du District de Bamako. Le Colonel Major Débéroua Soara, dans un Arrêté (n°57/ GDB.CAB), avait interdit les réunions publiques, les marches, les rassemblements de personnes, les meetings, les sit-in, les manifestations à caractères politiques, associatifs et autres pour des raisons «d’État d’urgence» et pour «assurer la sécurité des personnes et des biens». Tous les lieux et les itinéraires sensibles de la capitale notamment Hamdallaye ACI 2000 et le Rond-point Kwamé N’Krumah- étaient ciblés. Alors que le dit arrêté est encore en vigueur, Oumar Mariko vient de défier les autorités. Ou est-ce que l’esprit de l’Arrêté en question était destiné aux seuls opposant aux résultats de la présidentielle de 2018.