On pouvait penser que le Premier ministre ôtait le pain de la bouche de certains agents publics par ses décisions de suppression des vivres dans l’administration, de diminution de la dotation en carburant, de gel des dépenses liées aux achats de véhicules, aux voyages d’avion en première classe, etc.
Une source proche de ce dossier, assure que nulle part dans les textes de l’administration, il n’est fait obligation à l’Etat de nourrir, véhiculer, doter en carburant ou faire voyager royalement ses serviteurs… Ces petits avantages, peu à peu octroyés à d’autres fonctionnaires par la force des choses, étaient le privilège des seuls chefs de service et assimilés et leurs secrétariats, souvent arrivés très tôt au bureau et retenus longtemps après la descente.
Par ces mesures, le gouvernement entend donc réaliser 14 milliards de F CFA d’économie. On attend de voir les retombées d’une telle décision sur les populations. L’argent épargné pourrait en tout cas servir à construire plus de salles de classes, de centres de santé ; à booster l’emploi ou à réaliser des forages, etc. Tout, sauf à alimenter des poches déjà pleines à craquer. C’est en cela que la mesure participera à l’œuvre de salubrité publique.
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Sur le terrain d’actions de salubrité publique, les citoyens seraient également heureux de voir les pouvoirs publics mettre le holà aussi au rançonnement des usagers de la voie publique par des agents en uniforme, au vu et au su de tous. Ils attendent que l’Etat sorte ses muscles contre les fonctionnaires milliardaires, propriétaires terriens, d’immeubles ou de villas cossues dans les quartiers « riches » de la capitale. Toutes choses sans commune mesure avec leur pouvoir d’achat réel.
Que sonne enfin l’heure du redressement national !