L’eau est un bien indispensable à la vie et à la santé humaine. Fournir une eau de qualité constitue un enjeu essentiel. Mais le problème de la qualité de l’eau au Mali est récurrent, car il n’existe pas de normes de qualité pour les principaux usages de l’eau.
La loi n°02-006 du 31 janvier 2002 portant Code de l’eau définit la qualité de l’eau comme l’ensemble des propriétés physiques, chimiques, biologiques et organoleptiques qui rendent l’eau apte à l’utilisation à laquelle elle est destinée.
La qualité de l’eau est caractérisée du point de vue physico-chimique, biologique et hydromorphologique. L’eau est aujourd’hui la denrée alimentaire la plus fortement réglementée. Les critères de la bonne et mauvaise qualité de l’eau sont-ils respectés ? Et les exigences de qualité de l’eau imposée par le code sont-ils respectés ?
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Le respect de ces exigences nécessite la plupart du temps le recours à certains traitements plus ou moins complexes. Divers facteurs peuvent altérer sa qualité depuis le lieu de captage jusqu’au robinet : des facteurs naturels ou anthropiques agissant sur la qualité de l’eau brute ainsi que des facteurs liés aux installations, publiques et privées, nécessaires au transport de l’eau traitée.
Au Mali, le taux d’accès à l’eau potable est de 65,3 % en milieu rural, 74,7 % en milieu semi-urbain et urbain et 68 % au niveau national (source rapport de la DNH) et environ 30 % du parc hydraulique est non fonctionnel. Il faut ajouter la Politique nationale de l’eau, le Code de l’eau et la mise en œuvre du Pagire qui posent les jalons d’une gestion durable et intégrée de la ressource en eau.
L’ODD-6 (eau) vise à garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable. Il permet de couvrir désormais l’ensemble du cycle de l’eau y compris la gestion de la ressource, des eaux usées et des ressources des écosystèmes.
Pour qu’une eau soit de bonne qualité, tous les paramètres doivent satisfaire les normes, sinon elle est de qualité non acceptable.
Il a été constaté que sur l’ensemble des régions, excepté Gao et Tombouctou, environ 60 % des eaux de forages sont de bonne qualité. Ce taux est de 64 % au niveau national. Cette situation s’explique par le fait que la conductivité, le pH, les nitrates et le fer total sont des paramètres chimiques qui disqualifient les eaux de la frange des eaux de bonne qualité.
Le vrai problème dans ce pays, spécifiquement dans le domaine de la qualité de l’eau, c’est bien le manque de volonté politique et l’impunité.