La Section Syndicale des Surveillants de Prison du Mali (S.S.S.P) est porteuse de 3 doléances: l’adoption des décrets relatifs aux primes et indemnités ; l’application de la loi portant Statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ; et le rattachement des surveillants de prison au ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Nous avons rencontré leur Secrétaire général, le lieutenant Daouda Konaté, pour en savoir plus. Pour notre interlocuteur, les fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ou surveillants de prison font l’objet d’injustices et de négligences de la part du gouvernement. Il rappelle qu’après 20 ans d’existence de leur corps, ils ont obtenu un Statut suivant loi n° 2016-031 du 7 juillet 2016. Ils ont nourri beaucoup d’espoir avec l’adoption de cette loi mais son application n’est toujours pas effective. « Nous demandons au gouvernement de nous mettre dans nos droits en nous accordant nos primes et indemnités liées», a-t-il indiqué. En outre, le secrétaire général demande qu’à l’instar de la gendarmerie nationale et de la garde nationale, les surveillants de prison soient rattachés au Ministère de la Sécurité. Il déplore enfin le manque de dotation en matériels et équipements de ses syndiqués, contrairement aux autres forces qui ont été bien équipées grâce aux réformes du secteur de la sécurité. « Si nos doléances ne sont pas satisfaites dans un bref délai, nous entreprendrons des actions plus pointues, » menacé le chef syndical.