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L’Indépendant N° 3295 du 9/7/2013

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Le président de la République par intérim reçoit ce mardi les 28 candidats à l’élection présidentielle
Publié le mardi 9 juillet 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par A S
Audience accordée par le chef de l`Etat aux partis politiques
Bamako, le 24 juin 2013 à la résidence du chef de l`Etat par intérim. Le président Dioncounda Traoré s`est entretenu au sujet de l`accord de Ouaga avec les responsables du RPM, de l`UMAM, de Yéléma; respectivement Ibrahim Boubacar Keita, Jeamille Bittar et Moussa Mara


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Le président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, recevra ce mardi 9 juillet, au palais de Koulouba les 28 candidats en lice pour le scrutin du 28 juillet prochain. Le président Dioncounda va profiter de cette rencontre pour féliciter les prétendants à la magistrature suprême pour la validation de leurs dossiers par la Cour constitutionnelle. Cependant, selon certaines indiscrétions, cette rencontre serait mise à profit pour discuter d’un éventuel report du scrutin. Une hypothèse qui serait difficilement envisageable avec l’ouverture officielle de la campagne électorale obligeant certains candidats à engager des dépenses financières colossales. Seulement, ce report ne serait pas impossible, si tous les candidats y adhèrent. Déjà, le candidat du PARENA, Tiébilé Dramé a déposé hier devant la cour constitutionnelle une requête demandant l’annulation du décret de convocation du collège électoral. Plusieurs autres candidats seraient favorables même s’ils n’ont pas encore formalisé leur intention devant les sages constitutionnalistes.

Dans son adresse à la nation, le dimanche 7 juillet dernier à l’occasion de l’entrée de l’armée malienne à Kidal, le président de la République par intérim a annoncé une rencontre avec les candidats pour le scrutin du 28 juillet prochain. Dans ce discours, Dioncounda Traoré déclarait ainsi : » Loin de nous, la prétention de vouloir organiser des élections parfaites ; une chose impossible même en situation normale. Mais, nous avons la ferme volonté de réussir des élections transparentes et crédibles dont les résultats seront acceptés par tous et toutes. Parce que toutes et tous les auront voulues comme telles ! En évitant de se focaliser sur les difficultés inévitables rencontrées ici ou là et qu’ensemble nous nous efforcerons de résoudre.

Nous pouvons gagner ce pari! Notre classe politique le peut, notre société civile le peut, nos candidats le peuvent et chacune et chacun d’entre nous le peut également! Non seulement nous pouvons gagner ce pari, mais nous le devons. Nous le devons à ce Pays qui nous a tant donné et à ce Peuple qui, plus d’une fois durant notre grave crise, a prouvé tous les jours qu’il était digne de ses fiers devanciers « . Malgré cette ferme volonté du président intérimaire de gagner le pari de l’organisation, cette cérémonie suscite des commentaires déjà. En effet, elle intervient quelques semaines seulement après les rencontres avec partis politiques, la société civile, les leaders religieux, les familles fondatrices de Bamako, autour du processus électoral et des autres sujets concernant la vie de la nation. Les uns et les autres s’interrogent donc sur l’opportunité de cette rencontre qui est la première du genre dans notre annale politique, que le président sortant rencontre tous les candidats à sa succession. Elle se tient à trois jours après l’ouverture de la campagne électorale et à un moment où le report du scrutin du 28 juillet est de plus en plus évoqué à cause des difficultés constatées dans l’organisation particulièrement au nord du pays, singulièrement à Kidal. Certains candidats plaident pour un report pur et simple. C’est le cas de Tiébilé Dramé du PARENA qui a déposé hier devant la cour constitutionnelle une requête demandant l’annulation du décret n°2013-478/P-RM du 27 Mai 2013 convoquant le collège électoral pour le dimanche 28 Juillet 2013.

Dans la requête signée par Me Hamidou Diabaté, le PARENA souligne que l’Administration, en l’occurrence les Préfets, chargée de l’exécution de la décision Ministérielle du 30 Mai 2013 n’est toujours pas présente dans les onze communes de la région de Kidal : Abeïbara, Boghassa, Tinzawatène, Anéfif, Essouk, Kidal, Adjelhoc, Tessalit, Timtaghene, Intadjedite, Tin-Essako.

Par conséquent, les commissions administratives placées sous l’autorité des représentants de l’Etat dans les communes et ayant la charge d’établir ou réviser les listes électorales n’ont pas été mises en place. Aucune liste électorale n’a donc été établie à ce jour dans ces localités.


Qu’il s’en suit que le décret n°2013-478/P-RM du 27 Mai 2013 de convocation du collège électoral viole les dispositions de la loi électorale relatives à l’établissement et à la révision des listes électorales ; que le même décret en convoquant le collège électoral pour le 28 Juillet 2013 alors que les listes électorales ne sont pas établies pour la région de Kidal et que les électeurs de toutes les communes de la région de Kidal ne sont pas identifiés, viole le droit constitutionnel des populations maliennes établies dans les communes de la région de Kidal à participer à l’élection présidentielle du 28 Juillet 2013 dans les mêmes conditions d’égalité que les citoyens des autres communes des autres régions ; que ce faisant le décret précité viole l’article 27 de la constitution du 25 Février 1992 qui dispose que « Le suffrage est universel, égal et secret. Sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi, tous les citoyens en âge de voter, jouissant de leurs droits civiques et politiques » ; que l’article 30 de la même Constitution dispose que le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour cinq (5) ans.

Pour toutes ces raisons, Tiébilé Dramé demande d’annuler le décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection du Président de la République pour violation de la loi, excès de pouvoir, violation des principes constitutionnels d’égalité des citoyens et d’universalité du suffrage à l’élection présidentielle du 28 Juillet 2013. A en croire certaines sources, au moins six autres candidats seraient pour ce report. La rencontre d’aujourd’hui s’annonce donc cruciale pour la suite du processus électoral.

Youssouf CAMARA

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