Vendredi 5 juillet, était inscrite au rôle de la cour d’assises de Bamako une affaire d’assassinat perpétré par Bréhima Diarra sur la personne de Benoît, qui vivait avec la femme du premier. Courant 2007, à la demande de ses beaux-parents, Bréhima accepte que sa femme rentre chez ses parents à Mountougoula pour poursuivre ses études.
Pendant ce séjour, elle lie amitié avec un copain de classe du nom de Benoît. Les deux amis deviennent très proches. Trop proches. Cette proximité fait naître la rumeur d’une relation amoureuse entre eux. Bréhima, depuis son lieu de travail, apprend la nouvelle et se rend à Mountougoula. Il trouve Benoît au domicile de sa femme. A la vue de celui-ci, il perd tout contrôle et donne à son rival présumé plusieurs coups de couteau. Benoît succombe et Bréhima, suite à son forfait, prend la fuite pour une destination inconnue.
Quatre ans après les faits, en 2012, il réapparaît, croyant que les enquêteurs l’avaient oublié. La gendarmerie de Banguineda le cueille comme un fruit mûr.
A l’enquête préliminaire comme devant le juge d’instruction, il reconnaîtra les faits. Il révèle s’être refugié en Guinée Conakry après le crime. Sous mandat de dépôt depuis le 22 aout 2012, il comparaissait devant la cour d’assise le vendredi 5 juillet pour répondre de ses actes. Interrogé par le président, Bréhima reconnaît les faits. Il déclare que sous l’emprise de la jalousie, il a poignardé son rival présumé sans avoir voulu lui donner la mort. Le parquet, dans son réquisitoire, dira que l’accusé a agi avec préméditation et est coupable d’assassinat. L’avocat de l’accusé plaidera que son client à surpris sa victime avec son épouse dans une chambre et qu’il doit bénéficier de circonstances atténuantes. Après les débats, Bréhima sera condamné à 5 ans de prison avec sursis. De fait, la cour se montre traditionnellement clémente envers les crimes passionnels.