Pour réaliser le film « Cheïtane », qui devrait représenter le Mali au Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou), le gouvernement aurait débloqué 800 millions CFA. Mais à quelques jours de l’événement, le film ne serait pas terminé. Mais les 800 millions CFA, eux, auraient été, entièrement, dépensés.
Le ministère de la Culture se retrouve, donc, coincé. Comment faire en sorte que le Mali soit représenté au Fespaco, prévu pour février prochain, alors que le film, financé pour ce faire à hauteur de 800 millions CFA par le gouvernement, ne finit pas de finir ?
Pour se sortir de ce mauvais pas, le ministère de la Culture aurait jeté son dévolu sur le film réalisé par deux jeunes diplômés du Centre Bala Fasseke.
Réalisé avec de maigres moyens et tourné au pays dogon, ce film est censé représenter le Mali au Fespaco, en février prochain.
Le Mali a, depuis la création du Fespaco, toujours été représenté avec des films et des cinéastes de renom. Comme Souleymane Cissé ou Cheick Oumar Sissoko. Mieux, le Mali est l’un des rares pays d’Afrique Occidentale à avoir été primé, plus de quatre fois, par le célébrissime « Etalon de Yenenga ».
C’est ce même Mali qui, à un mois de l’événement, peine à se faire représenter par un film.
Pour ce faire, indiquent nos sources, le département de la Culture aurait supplié les deux jeunes diplômés du Centre Balla Fasseke d’accepter que leur film représente le Mali au Fespaco de février prochain.
Alors, où sont passés les 800 millions CFA destinés à financer le film « Cheïtane ». Mystère et boule de gomme.
Cette affaire de 800 millions CFA tombe au moment où le gouvernement a décidé de réduire le train de vie de l’Etat. Outre la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de la dotation hebdomadaire du personnel de la présidence de la République en carburant, le chef du gouvernement vient de prendre d’autres mesures similaires. Notamment, l’arrêt momentané des achats de véhicules, la réduction des missions à l’extérieur du pays et des économies à faire sur l’achat des billets d’avion pour les missions des officiels…
C’est dans ce contexte de « cure d’amaigrissement de l’Etat », que l’affaire de ces 800 millions CFA intervient.
Au département de la Culture, la question est devenue tabou. Personne n’ose en piper mot. Au risque d’essuyer les foudres de la hiérarchie.
Affaire à suivre et à rattraper !