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Mahmoud DICKO sur son meeting du 10 février: « nous n’appelons personne à la violence »
Publié le vendredi 8 fevrier 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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En prélude au grand meeting qu’il organise ce dimanche 10 février 2019, au Stade du 26 mars, sous le parrainage du Chérif de Nioro de Sahel, Mahmoud DICKO, président du Haut conseil islamique du Mali, a animé, hier mardi, dans sa mosquée, sise à Badalabougou, une conférence de presse pour édifier les hommes de médias sur les raisons de ce grand rendez-vous.

Contrairement à ce qui se raconte sur les réseaux sociaux, selon l’Imam DICKO, la grande rencontre se veut plutôt une tribune de prière, de pardon de tous les Maliens et d’interpellation des gouvernants et gouvernés « à se remettre en cause pour trouver les voies et moyens de sortir notre pays de cette situation de crise ». Nous vous livrons la déclaration liminaire de l’Imam Mahmoud DICKO.

Que les différentes communautés se mettent à s’entre-tuer. Parce que ces communautés sont les mêmes en réalité. Notre diversité ne doit pas être une source de divergences, au contraire c’est ce qui a été dit pour la richesse de ce pays.

C’est pour vous interpeler tous : dirigeants et dirigés, gouvernants et gouvernés pour qu’ensemble nous puissions réfléchir ; que nous puissions réellement nous remettre en cause faire un déplacement de soi. Parce que dans ce grand Mali, il ne peut pas ne pas y avoir de sagesse pour que nous puissions chercher des voies et moyens pour sortir de cette situation qui est en train d’amener notre pays vers l’abime.

C’est cela l’objectif de cette grande rencontre que nous voulons une rencontre spirituelle, conviviale qui va nous mettre ensemble. Une journée de pardon, de bénédiction pour notre pays et tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur, pour tous ceux qui ont défendu le pays, prier pour tout le monde.

C’est aussi une journée d’interpellation à l’endroit de ceux qui ont aujourd’hui le gouvernail de notre pays, pour dire que nous ne voulons pas une journée de colère, mais une journée de bénédiction et de vérité. Une journée de bénédiction et de vérité, mais pas une journée de colère.

Nous voulons rassurer tout un chacun : nous n’allons pas bruler ce pays ; nous ne pouvons pas mettre ce pays à feu et à sang. Nous penser vraiment capables de faire cela, serait de nous offenser.

Notre grand devoir, c’est d’appeler à la sagesse. Nous allons appeler à la sagesse, la sagesse c’est d’abord la vérité, on ne peut pas avoir la sagesse, quand on veut entretenir le mensonge. Donc, nous allons nous appeler vers la vérité : qu’on se parle entre nous ; qu’on se parle vrai ; qu’on aille vraiment chercher des voies et moyens pour que notre pays puisse vraiment sortir de cette situation.

Je suis sûr que nous avons les moyens, nous avons les ressources pour que le pays puisse vraiment sortir de cette situation. Il suffit tout simplement qu’on ait la volonté de nous mettre ensemble, converger nos énergies, mutualiser tout ce que nous avons pour que nous puissions vraiment sortir de cette situation.

Voilà l’objectif, nous avons aussi voulu placer cette journée sous le parrainage d’un grand homme de ce pays, un saint homme, un homme sage, il s’agit du Chérif de Nioro.

Quand nous avons eu l’intention de préparer cette journée, je me suis fait le devoir d’aller à Nioro, aller le lui dire, demander ses bénédictions, demander son accompagnement moral et physique si possible. Connaissant le poids de son âge, sa santé fragile, je n’ai pas exigé avec beaucoup d’insistance sa présence physique, mais il m’a dit ‘’je dois venir à Bamako pour le contrôle médical’’.

‘’Je ne viens pas chercher autre chose, mais si c’est pour la cause de l’Islam, je suis prêt à sacrifier ma santé pour venir’’. Cela, quand ça vient de lui, ça ne nous étonne pas. Parce ce que son père a tout sacrifié, il a tout sacrifié pour cette religion.

Comment les colonisateurs l’ont trimballé, l’ont fatigué, ont cherché à l’humilier, à cause de sa foi. Et son attitude vis-à-vis d’eux, on lui a montré toute sorte de choses, dans ce monde bas, il a toujours refusé pour s’accrocher à son Seigneur.

Le parrainage de cette journée, que nous voulons spirituelle, de bénédictions, de pardon, de réconciliation des cœurs et des esprits est donné à notre Chérif, Bouillé HAIDARA.

Le dimanche, Inch Allah, nous allons nous mettre ensemble pour prier et non faire le procès de qui que ce soit, pas du tout. Si on veut faire le procès, on doit s’interpeler. Nous devons nous parler ; nous devons nous regarder les yeux dans les yeux, pour nous parler, chercher la solution afin que notre pays quitte cette situation. Nous ne devons pas nous mettre ici pour attendre des autres qu’ils viennent nous donner la solution. Non ! Le Mali est assez grand. Les autres sont des amis qui sont des gens avec lesquels nous avons des relations historiques, c’est vrai, mais ce n’est pas à eux de venir gérer, à notre place, notre propre pays. Non ! Nous devons nous mettre ensemble, que nos dirigeants, le gouvernement et le peuple tout entier acceptent se remettre en cause, pour qu’ensemble, nous puissions trouver les voies et moyens encore une fois pour sortir de cette situation.

Voilà ce que je voulais dire, encore dire que ce n’était pas un coup de colère. Car nous n’appelons personne à la violence. Nous voulons que les Maliens viennent avec beaucoup de sagesse ; ensemble, nous puissions être inspirés et demander pardon à Dieu qui nous inspire ».

Transcription libre Info-Matin

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