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Meeting religieux: fronde contre ESC ou IBK ?
Publié le vendredi 8 fevrier 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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Le scandale des manuels scolaires ou de l’Éducation sexuelle complète (ESC) aura été du pain bénit pour les oulémas dans leur fronde ouverte contre le président IBK. Tombée comme un cadeau de Noël, en décembre dernier, l’affaire dite aussi de l’enseignement de l’homosexualité à l’École est loin de s’éteindre. Elle fédère outre les opposants politiques du régime, les principaux responsables religieux qui avaient ouvertement choisi d’appeler à voter contre le président IBK : l’Imam Mohamed Dicko, président du Haut conseil Islamique et Mohamédoun Ould Cheick Hamahoullah dit Bouyé, guide spirituel de la confrérie Hamalliste.

C’est justement à l’appel de ces deux grandes figures de l’Islam malien qu’un grand meeting se tiendra ce dimanche 10 février 2019 au Stade du 26 mars. Officiellement, le rassemblement est convoqué en vue de prier pour le Mali après l’épisode très tendu qui a vu le gouvernement battre en retraite et abandonner le projet d’éducation sexuelle complète qu’il avait en chantier. Sacerdoce d’Oulémas, rien que de normal. Sauf que beaucoup d’observateurs restent sceptiques quant aux appels téléphoniques de l’Imam Dicko appelant au calme et rassurant sur le caractère pacifique et non violent de sa manifestation.
En effet, dans quel but et pour quel dessein appeler à un meeting contre un projet qui a été officiellement abandonné s’interrogent aussi plusieurs fidèles ? Lesquels Fidèles, qui estiment que sur la question, l’Imam a accompli sa mission : sonner l’alerte et amener les pouvoirs publics à prendre en compte les aspirations des Maliens, musulmans dans leur très grande majorité.
À ces interrogations, s’ajoute un autre malaise. Bien premier responsable de la communauté musulmane du Mali, l’Imam Dicko est loin d’être suivi par tous les leaders musulmans et par tous les fidèles dans sa croisade contre le régime que certains jugent radicale. Enfin, la jonction des deux chefs religieux (Dicko et Boyé) donne l’impression peut-être fausse d’une coalition d’opposants religieux non fair-play qui persistent à vouloir prendre leur revanche sur celui à qui Dieu a donné le pouvoir et non d’une invite aux fidèles dans l’exclusif but de prier pour le Mali.

Par Abdoulaye OUATTARA

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