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Tracasseries routières au Mali : Le silence coupable des autorités
Publié le lundi 11 fevrier 2019  |  Le Débat
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Avec leur carte consulaire, les Maliens vivant à l’extérieur sont forcés par nos propres forces au niveau des postes de payer une somme allant de 1000 à 2000 FCFA contre aucun reçu. Ces comportements déplorables de certaines forces de l’ordre et de sécurité commencent à agacer nos compatriotes établis à l’étranger.

Pour réduire les tracasseries routières dans la zone UEMOA, les autorités des différents pays membres ont décidé de prendre de nouvelles mesures. Parmi ces mesures, il y a la directive n°8/2005CM/UEMOA du 16 décembre 2005, la décision n°15/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 portant modalités pratiques d’application du plan régional de contrôle sur les axes routiers inter-états de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de l’arrêté interministériel n°3314/MET-MSIPC-MF-MEA-MA-MEIC-MATCL-SG du 26 novembre 2008.

Les dispositions pertinentes de la directive n°8/2005CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relative à la réduction des points de contrôle sur les axes routiers inter-Etats de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la décision n°15/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 portant modalités pratiques d’application du plan régional de contrôle sur les axes routiers inter-états de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de l’arrêté interministériel n°3314/MET-MSIPC-MF-MEA-MA-MEIC-MATCL-SG du 26 novembre 2008, limitent les autorités de contrôle sur les axes inter-routiers à la police, les douanes, la gendarmerie nationale, les Eaux et Forêts, les services de contrôle sanitaire, phytosanitaire et zoo sanitaire.

L’article 8 de la Directive précitée dispose que les contrôles routiers aux postes de contrôle doivent se faire selon les prescriptions en vigueur sur un site unique regroupant les administrations.

Mécontents de cette réduction des postes de contrôle, certains porteurs d’uniforme se vengent désormais des voyageurs et plus particulièrement des Maliens vivant à l’étranger. Les postes les plus réputés sont les postes de Zegoua, Hèrèmakono (Sikasso), Bougouni et Diboli (Kayes). Le passage de ces postes est devenu un véritable calvaire pour nos compatriotes de l’étranger.

Selon un Malien vivant en Côte d’Ivoire, nos forces de l’ordre n’ont aucun respect pour leurs compatriotes. «J’accepte que les Ivoiriens nous harcèlent dans leur pays, mais une fois au Mali, notre pays avec nos cartes consulaires, on nous exige de payer une somme de 2000 FCFA chacun sans aucune raison. Les forces de l’ordre et de sécurité ne regardent rien, seul l’argent les intéresse. Je pense que c’est énervant et révoltant que cela nous arrive dans notre propose pays, même les Ivoiriens qui voyagent avec nous rient de nous. Je dis aux autorités de mettre fin à ça. On souffre», se plaint-il.

Du côté de Hèrèmakono dans la région de Sikasso ou de Diboli dans la région de Kayes, les voyageurs Maliens ne diront pas le contraire. Malgré la réduction des postes de contrôle, la tracasserie continue son ascension. Les plus hautes autorités sont donc interpellées pour mettre fin à ces comportements qui n’honorent pas non seulement notre pays, mais aussi nos forces de l’ordre et de sécurité. Des sanctions doivent tomber contre les fautifs car nos compatriotes ne méritent pas ces traitements chez eux au Mali.

Y. Doumbia

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