Le porte-étendard du parti Yèlèma (le changement) à la présidentielle du 28 juillet 2013, Moussa Mara a rendu public son projet de société au cours d’une conférence de presse animée vendredi à l’hôtel Kanaga de Mopti. Ce point de presse aux allures de meeting a enregistré outre les hommes de médias certains membres de la section Yèlèma de Mopti et de nombreux militants.
Dans sa déclaration liminaire, le candidat, Moussa Mara a rappelé que son projet de société s’inspire des principes fondamentaux du parti en lien avec sa devise qui est : Progrès, justice par nous et pour nous.
Selon le conférencier la concrétisation de ce voeu passe par l’établissement d’un nouveau contrat de confiance entre l’élite et les citoyens à travers une vraie démocratie, celle qui voit une majorité gouverner, une opposition s’opposer et une société civile vigilante et exigeante auxquels s’ajoutera une véritable guerre contre la corruption.
Le parti du changement soutient qu’il est temps, après cinquante ans d’échec, que notre pays et notre continent empruntent le chemin indispensable à tout progrès collectif : celui de la collaboration et du partenariat entre le peuple et ses leaders. Un chemin qui n’a ni besoin d’homme providentiel ou de leader maximo mais de responsables normaux.
A la suite de cette déclaration introductive, Moussa Mara a dévoilé son projet de société qui servira de contrat moral entre le peuple et lui s’il sortait vainqueur du scrutin du 28 juillet.
Bâti autour de trois axes essentiels : démocratie, citoyenneté, bonne gouvernance ce projet est selon Moussa Mara un trio magique du changement vers l’édification d’une collectivité prospère et harmonieuse » développé dans un livret de 42 pages. Selon les responsables du parti Yèlèma, la mise en œuvre de 50 % des propositions de leur candidat permettra à coup sûr à notre pays de changer véritablement de visage.
Après de la présentation du document les nombreuses questions des confrères ont permis au candidat d’expliquer en profondeur sa vision de faire du Mali un pays émergent, stable ou les dirigeants s’engagent à servir le peuple.
Répondant à des questions relatives à son expérience pour gérer le pays et sa lecture de la validation par la Cour constitutionnelle de la candidature de certains qui viennent de perdre leur immunité parlementaire, Moussa Mara est clair. En citant en exemple les avancées notoires de la commune IV en matière de gouvernance dont il est le maire, selon lui nous devons nous méfier de la grande expérience au regard du résultat des 20 dernières années de gestion des grands expérimentés. En réponse à la deuxième question, j’ai confiance à la cours constitutionnelle comme toutes les autres juridictions de mon pays. Notre système judiciaire et nos lois admettent la présomption qui n’entache pas de facto le droit civique de la personne a-t-il souligné.
Dans l’après midi, Moussa Mara a présidé la conférence régionale du parti qui à enregistrer la présence des délégués de l’ensemble des sections de la région, des membres du bureau national tenue dans les locaux de l’Alliance franco malienne de Mopti. Cette rencontre a été l’occasion pour les responsables du parti d’échanger sur les préoccupations du pays et de débattre les questions internes à la vie de la formation politique avec comme mot d’ordre la mobilisation des électeurs pour soutenir la candidature du président et le retrait des cartes Nina, un passage incontournable pour être un bon citoyen.