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Crise au Nord du Mali : Deux mirages 2000 français auraient pu en 2012 éviter ce que nous connaissons !
Publié le mardi 12 fevrier 2019  |  Le Triomphe
Drone
© Autre presse
Drone americain devant entrer en action au Mali.
Un avion sans pilote destiné à fournir des renseignements.
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Deux mirages 2000 ont suffit pour tenir à distance les rebelles de L’Union des Forces pour la Resistance (UFR) de Timane Erdimi. Même si parfois, la Realpolitik domine, deux de ces redoutables appareils auraient pu empêcher ce que nous connaissons aujourd’hui au Mali et dans le reste de la bande sahélo-saharienne. L’opération Serval déclenchée le 11 janvier 2013 est intervenue un peu tard pour sauver les meubles et faire l’économie de l’arrivée des casques bleus et des forces du G5 Sahel. Ces fonds auraient pu être utilisés pour développer ces zones déshéritées et éloignées les terroristes.

Il n’ya pas eu de service après vente. Pourtant des le début de l’opération Harmattan en Libye certains chefs d’Etat de la région comme Mamadou Issoufou avaient mis en garde les pays de l’OTAN notamment la France, la Grande Bretagne et les Etats Unis sur les conséquences d’une déstabilisation de la Libye. A l’époque, les occidentaux hantés par les ambitions du guide de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Socialiste et populaire le frère guide Mouammar Kadhafi, cherchaient un prétexte pour se débarrasser de lui. Pour concocter leur plan machiavélique ces impérialistes nostalgiques de l’époque coloniale ont manipulé la population de Benghazi avec la complicité de certains agents secrets infiltrés. Le monde entier a assisté impuissant à ce que l’on a jamais vit nulle part au monde, soutien aérien apporté à des rebelles contre un pouvoir légal. Des armes ont même été parachutées aux bandits pour chasser Kadhafi du pouvoir. Résultat, les pays du Sahel subissent directement les conséquences de la dislocation de la digue libyenne. Pour accélérer les événements le Ministre des affaires étrangères de la France Alain Jupe la Jupette en complicité avec le président Nicolas Sarkozy organisent secrètement vers le Mali le rapatriement de combattants de plusieurs nationalité histoire d’affaiblir la résistance de l’armée de Kadhafi composée en majorité de touarègues. L’OTAN ferme même les yeux en laissant ces personnes venir au Mali avec les armes les plus sophistiquées dérobées lors du pillage des bases militaires libyennes. Pour faciliter ce sale boulot, Paris a agi selon ses intérêts. La France a protégé le Niger pour son uranium qui alimente AREVA, le Tchad pour garantir son approvisionnement en pétrole. Mais, il fallait punir le Mali qui n’a jamais voulu ouvrir la porte de ses richesses à la métropole. Pire Paris n’a jamais pardonné à l’ex président ATT d’avoir refusé de signer un document qui autorise le renvoi de migrants par vol charter et de se dresser contre l’agression occidentale contre Kadhafi. Sinon, si la France avait fait décoller deux mirages la colonne de pick up en direction du Mali serait réduite cendre. Pour réussir ce complot certains pays de la sous région ont été associés à savoir le Burkina Faso et la Mauritanie. En 2012 la France avait toutes les cartes en main pour aider le Mali, parce que le président de l’époque Amadou Toumani jouissait d’une légitimité et mieux il s’apprêtait à passer la main après son second et dernier mandat car la constitution du Mali n’autorise que deux mandats. Dans le cas du Tchad, ce n’est pas la première fois que l’hexagone épaule le régime d’Idriss Deby contre les groupes rebelles. L’homme fort de Ndjamena a toujours eu une carte en main pour faire pression sur la France. En février 2008, quand les rebelles sous la bannière du commandement militaire unifiée (CMU) tentent de renverser Idris Deby Itno , la France apporte un soutien logistique à l’Armée Nationale Tchadienne. Ce soutien à Deby était lié sans doute à l’affaire de l’Arche de Zoe et surtout au pétrole. S’agissant de l’intervention des Mirages 2000, la France n’avait pas le choix, puisque le président Idriss Deby avait menacé de retirer les contingents tchadiens de la MINUSMA, ce qui aurait compliqué les choses. Le G5 Sahel aussi allait prendre un grand coup. Cette déstabilisation du Tchad allait aussi favoriser le groupe terroriste Boko Haram. D’ailleurs le député de la république en marche et non moins président de la commission défense de l’assemblée nationale Jean Jacque Bride n’a pas manqué de justifier l’intervention forces aériennes françaises en ces termes, le Tchad est en première ligne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, une déstabilisation de ce pays ami serait fatale pour toute la région. Même pour le cas de la RDC, la diplomatie française a tenu un double langage. Après avoir remis en cause la transparence du scrutin, le Ministre français des affaires étrangères Jean Yve Le Drian est revenu à la charge pour dire que l’élection présidentielle s’est déroulée à l’africaine. Alors qu’au même moment Paris veut la peau de Nicolas Maduro qui pourtant a été élu dans des conditions de transparence acceptables. Bon on comprend parce que Felix Tshisekedi a accepté de livrer le cobalt nécessaire à l’industrie de l’électronique française, par contre Maduro veut le pétrole du Venezuela pour son peuple. Mais bon comme l’a dit le président français Emmanuel Macron il n’ya pas de gouvernement parfait, une manière de dire que souvent c’est la realpolitik qui prend le dessus.

Abdoulaye Kounta

Source : Le Triomphe
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