L’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM) et le Gouvernement ont organisé, hier dimanche 10 février, un atelier en vue d’une harmonisation de leurs points de vue dans la conduite du processus de révision constitutionnelle. Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA, a profité de la cérémonie d’ouverture de cet atelier pour répondre à l’imam Mahmoud DICKO.
« Je voudrais dire que nous ne devrions pas perdre de vue que nous sommes dans une démocratie où le jeu se mène. Il se mène quelques fois de manière malicieuse et maligne (si je peux dire). Parce que tout le monde voit bien que je l’ai dit au moment de l’EID.
Il y a des gens que chaque fois qu’ils sont vaincus sur un théâtre changent de théâtre, mais toujours avec le même objectif. Comme vous tous, j’ai vu la théâtralisation assez lisible par rapport à l’appui que le Gouvernement s’est fait le devoir d’apporter à l’organisation d’une prière destinée normalement à appeler à la paix et à la réconciliation.
Franchement on n’a rien vu de Fondamentalement bizarre. C’est dire que l’Etat a toujours soutenu toute initiative de citoyens qui disent agir pour la paix. Donc, quand l’Etat a été informé que le Haut conseil voulait organiser une journée de prière pour la paix et la cohésion, bien sûr nous avons fait ce qu’il fallait faire. Quand il nous est apparu que ce n’était pas une initiative unitaire, tout en maintenant le principe de l’appui, nous avons revu le niveau de l’appui.
Parce que même quand c’est des individus nous les appuyons. Même quand c’est pour des objectifs strictement personnels. Maintenant le reste, franchement, on n’est pas plus impressionné que ça. Comme je l’ai dit souvent, nous avons à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif politique, sous différentes facettes. Mais, c’est le même objectif politique.
Donc nous nous devons de rester extrêmement vigilants par rapport à cela, et nous convaincre que si nos adversaires étaient aussi forts, nous ne saurions pas ici. Tous ceux qui s’agitent là sont des gens qui ont voté et fait voter contre nous. Qui agissent et continuent d’agir contre nous. Et qui pensent trouver des (inepties) sur des passages pour continuer de nous affaiblir. Bon, nous continuerons de faire face. Nous restons mobilisés, vigilants et déminés à faire face à tout ce qui peut éventuellement nous empêcher d’avancer », a déclaré le Chef du Gouvernement.