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Travail décent : Les carreleurs du Mali veulent sortir de la précarité
Publié le mercredi 13 fevrier 2019  |  Le Républicain
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Les carreleurs du Mali veulent sortir des conditions de vie incertaines en obtenant notamment une pension de retraite et la sécurité sociale. C’était l’objectif d’une conférence de presse le 9 février organisé à Bamako par l’association des jeunes carreleurs du Mali(AJCM). Il s’agit de s’unir pour réussir, bénéficier de l’Assurance maladie obligatoire(AMO) et faire la promotion du métier à travers la tenue d’un salon en 2019.

« Bonne initiative », a commenté Dramane Bouaré, membre de l’Assemblée permanente des chambres de métier du Mali(APCM). Selon lui l’APCM cherche de telles occasions pour promouvoir l’ l’artisanat. Les carreleurs constituent un des piliers de l’artisanat qui doit bénéficier bientôt de marchés étatiques à travers un décret pris part le gouvernement.

Mais ce combat a commencé il y a longtemps, depuis 2014 où le Premier ministre d’alors a pris un décret pour donner des marchés aux artisans. Mieux, a dit Bouaré, le président de la République a interpellé l’actuel gouvernement lors des 100 jours pour lui dire que les artisans sont pressés. « C’est dire que les marchés sont en route. En plus un décret a été pris récemment pour favoriser la fourniture de marchés aux artisans », a-t-il dit.

Pour le président des jeunes carreleurs du Mali, Yacouba Diabaté, l’objectif de leur rassemblement est le progrès de l’Etat. «Nous luttons plus contre le chômage que tout autre secteur. Un seul carreleur peut former 100 personnes », a-t-il déclaré. Mais cela est méconnu du public, raison pour laquelle les carreleurs souhaitent présenter ce qu’ils font. «Nous faisons bien plus que poser les carreaux », affirme Yacouba Diabaté.

Un autre objectif est que les carreleurs apprennent à se connaitre, à faire connaitre leur activité aux responsables de l’APCM. Ils comptent aussi trouver à travers ce regroupement des opportunités, spécialement les marchés de pavages. Autre besoin exprimé par les carreleurs, la création d’une ou des écoles pour apprendre le métier. « Nous avons besoin d’écoles pour que notre métier soit enseigné à l’école », a dit Yacouba.

Si le métier est enseigné, cela permettra de combattre des préjugés et des complexes, selon le président des jeunes carreleurs du Mali. Par ailleurs, l’une des criantes des carreleurs est de vieillir dans la précarité. « Les vieux du métier sont dans des difficultés ; nous demandons à l’Etat de les aider », a déclaré Yacouba.

L’initiative d’organiser une conférence de presse a été saluée par Mamadou Minkoro Traoré, le président de l(APCM, parrain de l’évènement. Ce dernier a demandé aux carreleurs de s’inscrire à la chambre des métiers pour bénéficier des marchés grâce à la carte de membre. « En gros, si vous payez les impôts, 3 pour cent du bénéfice, une quittance vous sera donnée. Ensuite prenez les cartes de la profession qui vous ouvre les portes des pays de l’UEMOA », a commenté le président de l’APCM.

En attendant la tenue d’autres activités dont le Salon du carreleur du Mali en 2019, Mamadou Minkoro Traoré a expliqué qu’il y a de l’espace à l’APCM pour des démonstrations des carreleurs. Cette démonstration sera un début à l’enseignement du métier que l’association demande. En clair, cette conférence de presse a été un déclic selon le président de l’APCM, pour la promotion du métier de carreleur.

Abondant dans le même sens, Bakary Camara, le maire de Bancoumana et sponsor de l’Association des jeunes carreleurs a souligné l’importance de l’artisanat dans le développement. « Dès que la nouvelle de la tenue de la conférence m’est arrivée, j’ai décidé de venir assister. Pour mettre fin à la délinquance dans le pays, il faut soutenir les métiers. C’est pour cela que j’ai décidé de réunir les artisans de ma commune pour les aider. La fabrication de plus de 400 table-bancs sont attribués à nos artisans », a affirmé Bakary Camara.

Soumaila T. Diarra
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