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Affaire des 50 millions boudes par l’Imam Dicko : Comment le « Tigre » s’est fait piéger
Publié le mercredi 13 fevrier 2019  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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Il est fort l’imam, très fort. Une hyper intelligence, un grand stratège, un fin tacticien et un combattant redoutable. Rouler ‘’le Tigre’’ (surnom très connu du Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga) dans la farine n’est pas donné à tout le monde! Très surpris, SBM qualifie le geste de MahamoudDicko de théâtral.

On en sait maintenant un peu plus sur les 50 millions scandaleux autour du meeting de “l’unité des musulmans”. Au départ, une demande adressée à IBK par l’imam Mahmoud Dicko pour une contribution “morale et matérielle” à l’organisation du meeting du 10 février 2019. IBK répond favorablement. Entre parenthèses, cela explique le changement de ton qui nous a surpris et étonné. En effet, le premier but déclaré du meeting était de faire partir IBK. Et soudain, on a parlé d’unité des musulmans, de bénédictions pour le pays avant d’ajouter, dans un troisième temps, “d’interpeller qui de droit”. Fermeture de parenthèses. Donc, en conseil des ministres, IBK a instruit à son PM d’accorder “un accompagnement moral et matériel” à l’organisation du meeting des “musulmans”. C’est une tradition établie à laquelle tous les présidents de la République se plient. Est-ce normal ?

SoumeylouBoubèyeMaïga décroche son téléphone et annonce la bonne nouvelle à Dicko qui remercie (c’est en ce moment que le discours sur la raison du meeting change). Le PM entreprend aussitôt de remplir les formalités pour débloquer les fonds et respecter les procédures administratives (le président prend la décision politique et l’administration met en conformité avec les textes, les procédures et les usages). D’après l’imam lui-même, Boubèye “a annoncé 100 millions”. Entre temps, le Premier ministre découvre le pot aux roses: les premiers objectifs du meeting ne sont pas abandonnés. Pourquoi?

Là, ce sont les mauvaises langues qui soutiennent que l’imam a reçu beaucoup d’autres financements. D’où? Acte suivant: Boubèye appelle Dicko: “l’argent est disponible, qu’est-ce que je fais? Vous envoyez quelqu’un chercher ou je vous l’envoie? “. Envoie le pognon, répond l’imam. Ils conviennent de l’heure et du lieu. Boubèye mobilise le DFM de la Primature pour convoyer les fonds. Dicko lui mobilise la presse pour la réception du pognon: le piège est tendu au Tigre. Et le Tigre et ses services n’ont rien vu! Chapeau! Le DFM (Directeur des finances et du matériel) arrive et tombe dans le piège en plein milieu. Vous avez vu les vidéos sur les réseaux sociaux. Les confrères ne boudent pas leur plaisir devant ce morceau de choix journalistique exceptionnel. Tout journaliste rêve de çà et salive à sa vue. Comme le gourmand qui voit les côtelettes mijoter avec les petits oignons.

Réponse du tic au tac

Lors d’une rencontre, le Premier ministre a répondu du tic au tac à l’imam MahamoudDicko sur l’affaire des 50 millions. Nous vous livrons la réaction de SoumeylouBoubèyeMaïga : « Nous ne devrons pas perdre de vue que nous sommes dans une démocratie. Ils se mettent quelque fois de marinière malicieuse et maligne. Je l’avais dit à des gens ; chaque fois qu’ils sont vaincus sur un théâtre, ils changent de théâtre toujours avec les mêmes objectifs. Comme vous tous, j’ai vu la théâtralisation par rapport à l’appui que le gouvernement s’est fait le devoir d’apporter à une prière destinée à appeler à la paix et à la réconciliation.

Franchement, on a vu rien de fondamentalement bizarre quo. L’Etat a toujours soutenu toute initiative de citoyens qui disent agir pour la paix. Quand l’Etat a été informé que le Haut conseil voulait organiser une prière pour la paix et la réconciliation, nous avons fait ce qu’il fallait faire et quand nous avons appris que ce n’était pas une initiative unitaire, tout en maintenant le principe de l’appui nous avons réduit le niveau de l’appui parce que même si c’est des citoyens, on les appuie.

Franchement, on n’est pas plus impressionne que cela comme je l’ai dit souvent nous avons à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif politique sous différentes facettes, mais c’est le même objectif politique. Nous nous devons rester extrêmement vigilants par rapport à ça et si nos adversaires étaient aussi forts, nous ne serions pas ici. Tous ceux qui s’agitent sont des gens qui ont voté et fait voter contre nous, qui agissent et qui continuent d’agir contre nous et pensent trouver des interstices et des passages pour nous déstabiliser. Mais nous ferons face et sommes déterminés à faire face à tout ceux qui continueront à nous empêcher d’avancer ». No comment !

A.TALL
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