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La grève des enseignants : Dans une phase inquiétante avec la mise en scène de l’AEEM
Publié le mercredi 13 fevrier 2019  |  Le Combat
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© aBamako.com par Momo
Atelier de validation du PRODEC 2
Bamako, le 9 juin 2018 le ministre de l’Education nationale a présidé l’Atelier de validation du programme décennal de développement de ‘Education PRODEC 2 au Radisson Blu
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Grève des 312 heures à partir d’aujourd’hui mercredi 13 février jusqu’au vendredi 15 février 2019 puis une reprise du lundi 18 au vendredi 22 février 2019 et enfin du lundi 25 février au vendredi 1ermars 2019. Cela, juste après une trêve de sept jours.

Depuis quelques semaines, les Enseignants des établissements scolaires et secondaires, par la voix de leurs différents leaders syndicalistes, ont décidé d’entrer en grève.

Il faut rappeler que cette série de revendications du corps enseignant est l’émanation de la non-prise en compte des doléances soumises au Gouvernement concernant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Loin de mesurer, cependant, l’engagement et le dévouement de ces Enseignants grévistes qui jouent en ce moment aux cartes de «ça passe ou ça casse» et aussi les élèvesdécident de ne plus rester dans le silence. Donc, selon certains membres de l’AEEM, «Trop c’est trop !». En fait, plusieurs sections syndicales de l’Éducation nationale sont à la base de cette grève. Elles sont regroupées au sein de la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016. Ce sont : le SYNADEF (Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental), le SYNEB (Syndicat national de l’éducation de base), le SYNESEC (Syndicat national de l’enseignement secondaire de l’Etat et des collectivités), le SYNEFCT (Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales), la FENAREC (Fédération nationale de la recherche de l’éducation et de la culture), le SYPESCO (Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités) et le SNEC (Syndicat National de l’Éducation et de la Culture ). Puis, selon des informations de dernière minute, ce groupement est rejoint par le SYNTEC (Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique). Une trêve de 7 jours avait été annoncée suite aux négociations ayant abouti à la satisfaction de plusieurs points. Mais, malheureusement, un seul point fait objet d’un blocage.Les syndicats de l’éducation et le Gouvernement n’arrivent toujours pas à s’accorder sur un certain nombre de points de revendications. Ce qui explique les nombreuses grèves dont celle des 312 heures à partir d’aujourd’hui, mercredi 13 février jusque pratiquement au vendredi 1ermars 2019. Il y a plus d’une décennie que l’école malienne est au centre de ces incessantes grèves. Tantôt ce sont les élèves et les étudiants et tantôt aussi ce sont les Enseignants qui bloquent les cours. Pourtant, à peu près, un tiers du Budget national est consacré à l’éducation. Beaucoup de choses ont été faites, mais ce qui reste à faire demeure encore plus important. Ce n’est pas toute l’école malienne qui est malade, mais c’est surtout le cas de l’école publique, notre école à tous, qui devient de lus en plus préoccupant. Il fut un moment où les enseignants disaient que ce sont les élèves qui refusent d’aller à l’école. Mais, maintenant ce sont euxqui refusent d’aller à l’école pour enseigner nos enfants. Alors, à qui la faute? Donc, cette faute est à la fois de l’Etat et les parents d’élèves, mais aussi et surtout aux élèves eux-mêmes et aux enseignants.

Mahamadou YATTARA : LE COMBAT

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