L’initiative zéro violence, fidèle à sa vocation de veille citoyenne et républicaine, a décidé d’alerter l’opinion nationale et internationale sur les fléaux qui risquent de plonger le Mali dans une nouvelle crise sans précédent. Trois thématiques étaient au rendez-vous: «l’implication des religieux dans la sphère politique est inquiétante»; « interpeller le gouvernement pour une prise en compte de l’ensemble des revendications des syndicats» et «dire aux syndicats de faire attention aux revendications non objectives surtout irresponsables pour décréter des grèves intempestives».
L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse animée par le porte-parole de l’initiative zéro violence, Mamadou Sidibé, en présence des militants et sympathisants.
Dans son mot introductif, M. Sidibé a rappelé que l’objectif de la conférence est d’alerter l’opinion nationale et internationale sur le risque de collision entre politique et religieux. Selon lui, ce pays doit beaucoup aux religieux, car ils ont tout temps joué un rôle de premier plan. Ils sont facilitateurs, humanitaires, conciliateurs…
Il estime que le peuple malien, dans son ensemble, vouait un respect absolu aux dignitaires religieux, la fraternité et la cohésion régnaient entre les dignitaires religieux eux-mêmes d’abord et entre eux et le peuple. Les religieux doivent continuer sur cette voie, mais cependant, il est constaté un glissement très dangereux et préjudiciable de certains dignitaires religieux vers la sphère politique.
«Ce qui nous inquiète particulièrement en tant que veille citoyenne. Cela inquiète encore plus, du fait que si par malheur les régulateurs devenaient des partisans, cela va s’en dire que, l’irrégularité règne en maitre sur les questions vitales en notre sein. C’est pourquoi, ils nous reviennent d’implorer les dignitaires religieux, à ne pas perdre de vue le rôle de pilier central et d’organe de régulation qu’ils ont toujours joué dans ce sens», a-t-il ajouté.
Par rapport à la prise en compte de l’ensemble des revendications des syndicats, il s’est dit révolté par le degré de mépris et de violation de la Constitution par le gouvernement du Mali en son article 17 qui, fait de l’éducation, un droit en République du Mali.
À cet effet, a-t-il déclaré, qu’ils exigent aux gouvernements, la reprise immédiate des cours, qui passe par la prise en compte des revendications des syndicats. Aussi de rappeler, que le peuple ne permettra aucunement l’enlisement de cette grève qui risque de compromettre l’année scolaire et mieux, le devenir de notre pays.
‘’Nous rappelons au Premier ministre et à son gouvernement que la grandeur d’une nation, ne se mesure pas à travers ses dirigeants, mais à travers son peuple. Donc nous exigeons une prise en compte rapide de l’ensemble des revendications afin que les grèves puissent cesser dans le bonheur du peuple malien’’, a dégagé, M. Sidibé.
Quant à la responsabilité des syndicats, il a rappelé à ceux-ci de faire extrêmement attention, parce que nous savons tous dans quelle situation de crise socio-économique se trouve notre pays.
Il dira qu’il n’est pas admissible qu’un syndicaliste procède à des revendications non objectives et surtout irresponsables. C’est pourquoi, il a appelé au bon sens des syndicalistes que le moment n’est pas propice. Que chacun à son côté essaye de mettre un peu d’eau dans son vin afin de trouver une solution.