Vie des Services Étatiques : cas de l’OMH : Inquiétudes sur la gestion du DG Sékou Demba

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Publié le jeudi 14 fevrier 2019 | Nouveau Réveil

© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise officielle de 860 logements sociaux aux FAMA
Kambila dans le cercle de Kati, le 20 janvier 2019. Le président de la République, le Chef suprême des armées a, à l`occasion du 58è anniversaire de l`armée malienne, procédé à la remise officielle de 860 logements sociaux aux Forces Armées Maliennes (FAMA).

Depuis un moment, des documents émanant du milieu des travailleurs de l’Office Malien de l’Habitat (OMH) ne manquent pas de susciter la curiosité. Ces écrits laissent croire qu’il y a manifestement de vives inquiétudes face au nouveau management que tient à imprimer à leur boîte le nouveau Directeur général, Monsieur Sékou Demba. À l’heure où nous écrivons ces lignes, beaucoup de choses se font pour améliorer la situation de l’OMH. Cependant, il est désormais acquis que le gouvernement ne doit pas se satisfaire des coups médiatiques mais de rapports d’experts extérieurs pour laver de tout soupçon le nouveau DG de l’OMH qui intrigue plus qu’il ne convainc.

Aujourd’hui, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Monsieur Mohamed Moustapha Sidibé, sait qu’il doit absolument rentrer dans le cœur de ses concitoyens à commencer par ceux-là qui attendent d’avoir des logements sociaux. Mais au-delà, c’est à toute la nation que le ministre Sidibé doit prouver qu’il est parfaitement en mesure de lutter contre l’approximation en termes de gestion du denier public. Nombreux sont ceux qui commencent par avoir espoir suite à la nomination de Mohamed Moustapha Sidibé, à la tête du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et qui pensent, à juste titre, que le ministre Sidibé est l’homme de la situation. Mais jusqu’à quand ? Déjà, point n’est besoin d’aller loin pour commencer le boulot. Si plusieurs structures dirigées par des cadres nommés en Conseil des ministres sont aujourd’hui objet de toutes les curiosités, force est de reconnaître que l’heure n’est pas aux attaques fantaisistes ni simplement opportunistes. Il est maintenant question pour le seul et unique ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme d’user de toutes ses prérogatives légales pour mettre chaque chose à sa place et chacun face à ses responsabilités.

Le cas qui fait aujourd’hui l’unanimité pour être pris très au sérieux est la manière dont est gérée l’Office Malien de l’Habitat, en abrégé OMH. Victime d’une gestion qui jure avec l’orthodoxie financière, depuis des ans, cette structure a été remise récemment sur les rails. À la satisfaction de tous. Mais avec comme DG, Sékou Demba. C’était en décembre dernier. Mais quoique la gabegie suit toujours son cours à l’OMH, la gestion du DG continue à faire couler toujours de l’encre face au laxisme. Le non-respect du cadre budgétaire général et celui spécifique de l’OMH, lors de la signature des protocoles d’accord et de conventions conduit, aujourd’hui, l’OMH à un endettement non soutenable d’environ 1000 milliards. Au point que les banques sont désormais réticentes envers le financement des projets de l’OMH.

Par ailleurs, le Directeur Général de l’OMH, Sékou Demba, selon nos sources, aurait engagé des dépenses non soutenables par le budget de l’OMH. Face à cette situation, il jouit toujours de certains privilèges malgré les plaintes qui fusent de tous les côtés. Mais depuis sa prise de fonction à la tête de l’OMH en décembre 2018, il est facile de se rendre compte que beaucoup reste encore à faire afin de donner pleine satisfaction aux populations, à l’État et enfin aux bonnes règles en matière de gestion de la chose publique.

Selon des travailleurs de l’OMH, le constat est troublant. Pour certains qui avertissent, la gestion de la Direction de l’OMH doit absolument subir un contrôle véritablement indépendant. Les rumeurs devenant très alarmantes, c’est l’un des moments où le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme doit démontrer à ses compatriotes qu’il est effectivement engagé dans une lutte incolore contre la corruption. Et cela, afin de sortir par la grande porte.

Pour ce qui concerne les jours à venir, l’OMH, indiquent nos sources, a engagé des dépenses qui n’auraient dû l’être. Pour le Directeur de cette boîte, expliquent nos interlocuteurs, il est normal que toutes ces dépenses soient engagées pour la bonne relance des activités de la l’Office. Qui croire ?

Et c’est pour remettre les choses en bonne marche que le ministre Sidibé a l’obligation de faire vérifier certaines informations qui ne manquent point de gravité à l’OMH.

Selon nos sources qui assurent avant de rassurer, il s’agit, entres autres, du non respect de la procédure de mise en concurrence au titre de certains marchés ; des signatures de contrats de prestations de services sans études préalables ; des mêmes marchés passés avec les mêmes têtes sous le même chapitre budgétaire et pendant le même exercice. Autrement dit, des marchés conclus entre les quatre murs et confiés à des coquins et coquines pour se faire des sous avec des prêtes noms de sociétés uniquement créées pour la circonstance. Aujourd’hui, le rapport qualité-coût de ces marchés demeure une source de préoccupation légitime pour certains travailleurs.

Au tant de choses, qui selon des travailleurs, recommandent qu’une mission indépendante de vérification aille voir nécessairement comment le Directeur général de l’Office Malien de l’Habitat, M. Sékou Demba et ses sbires managent cette structure dont l’importance dans la vie du pays n’est plus à démontrer. Sans être un oiseau de mauvais plumage, il urge que cette vérification se fasse dans les tous prochains jours. Tellement les informations qui parviennent à notre rédaction font craindre le pire. Mais que risque encore l’OMH, diront les sceptiques, compte tenu de la gabegie en cours dans cette boîte ? Seuls les rapports d’une mission externe de vérification mettront un terme définitif à toutes ces rumeurs qui font craindre réellement le pire dont nous parlons sur la gestion en cours au sein de cette structure étatique.

Certes l’Office Malien de l’Habitat a besoin d’un management de qualité. Cependant, il faut se méfier des apprentis sorciers ou des faiseurs de miracles dans un monde et surtout un domaine où seule l’application des règles strictes de gestion financière pourront nourrir les espoirs. Le ministre Mohamed Moustapha Sidibé de l’Habitat et de l’Urbanisme doit finir avec les fiches que certains proches amis politiques ou conseillers lui remettent en guise d’aval pour la gestion de tel ou tel directeur général. Encore faut-il qu’il fasse également attention avec les offensives de charmes par voie de presse.

En attendant, le DG de l’OMH, Sékou Demba et sa bande sont dans de sales draps. Déjà, nous détenons des preuves irréfutables sur la mauvaise gestion et les magouilles orchestrées en longueur de journée dans cette boîte.

Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur cette ‘’bouffecratie’’ érigée en mode par la nouvelle direction de l’Office Malien de l’Habitat.

Jean Pierre James

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