Pas de repos pour le président malien IBK et son PM Soumeylou Boubèye Maïga. Le mouvement de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui a paralysé le pays s'est essoufflé, mais plusieurs autres grèves sont actuellement en cours, accentuant la pression sur un gouvernement décrédibilisé : les cheminots sont aujourd’hui à leur 58eme jour de grève de la faim, le secteur de l’éducation est une fois de plus paralysé suite au mot d’ordre de grève de 13 jours des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et la coordination des comités syndicaux des DAF, des CPS, des DRH et des DFM de la primature et des départements ministériels observe depuis, le lundi 11 février dernier, une grève de 12 jours, la fédération nationale Groupement Inter professionnels de la filière Bétail Viande au Mali (FEBEVIM) projette une grève de trois jours, du 15 février au 18 février 2019, en cas de non satisfaction de leurs revendications dont la principale est « l’arrêt immédiat des exactions subies par les éleveurs, la préservation de leurs biens et la punition de ces exactions » . Rien ne pourrait nous rassurer que d’autres secteurs ne vont pas être contaminés par cette insurrection sociale à petites doses. Ces conflits sociaux jettent une lumière crue sur le degré d'impopularité du gouvernement. Tout le bluff de nos dirigeants ne pourrait nous convaincre, que le pays est en danger d’une glissade vertigineuse vers l’abîme. Ces grèves réclamant des droits, ne sont en fait que des petits sursauts, pour exprimer un grand malaise. Ce sont des contestations pour réclamer ce qui est de leurs droits, face à ceux qui ont saisi ce qui n’est pas de leur droit. Et pendant que les jours passent, la situation se détériore, les conditions d'une crise plus sérieuse se mettent en place.