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ONUSIDA : Michel Sidibé s’en va….
Publié le vendredi 15 fevrier 2019  |  Le challenger
Michel
© Autre presse par DR
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l`ONUSIDA
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C’est par une salve d’ovations que lespremières dames d’Afrique ont accueilli le Secrétaire exécutif d’ONUSIDA, Michel Sidibé, venu leur faire ses adieux. Dans une atmosphère non moins chargée d’émotions, elles lui ont signifié leur gratitude par une distinction pour son accompagnement constant depuis sa prise de fonction à la tête de l’organisation onusienne, non sans lui souhaiter le meilleur pour ses futures responsabilités.

C’était lors de la 22ème assemblée générale de leur organisation (l’Organisation premières dames d’Afrique pour la lutte contre le sida (OPDAS devenue récemment l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement, OPDAD) tenue le 11 février à Addis-Abeba en marge du 32ème Sommet de l’Union Africaine. Il n’y a donc plus de doute sur le départ de notre compatriote de la tête d’Onusida. Il devrait quitter le poste en principe courant juin, soit plusieurs mois avant la fin de son mandat prévue en janvier 2020. La nouvelle de son départ avait en effet défrayé la chronique dans certaines capitales européennes vers la fin l’année dernière.

Longtemps défenseur d’une démarche centrée sur les personnes en matière de santé et de développement et défenseur de la justice sociale, Michel Sidibé, est devenu le deuxième directeur exécutif de l’ONUSIDA le 1er janvier 2009. Il a le rang de Secrétaire général adjoint des Nations Unies.

La vision zéro nouvelle infection par le VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida de M. Sidibé a concouru à faire progresser la riposte contre le sida. L’objectif de mettre 15 millions de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral à la fin de 2015 a été atteint neuf mois avant le calendrier prévu. L’accès à ces médicaments pour sauver des vies a continué à s’étendre, avec 18,2 millions de personnes sous traitement vers la mi-2016.

Depuis qu’il dirige l’ONUSIDA, de plus en plus de pays ont adopté une approche accélérée par laquelle l’atteinte d’un ensemble de cibles mesurables d’ici 2020 permettra au monde de mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

L’engagement de M. Sidibé à promouvoir la santé mondiale a commencé dans son pays natal, le Mali, où il a travaillé pour améliorer la santé et le bien-être des populations touareg nomades. Il a ensuite été nommé directeur de Terre des Hommes. En 1987, M. Sidibé s’est engagé pour le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en République démocratique du Congo et a travaillé pendant 14 ans pour l’UNICEF, supervisant des programmes dans dix pays africains francophones et occupant le poste de représentant national dans plusieurs pays.

Le travail de M. Sidibé lui a valu une forte reconnaissance. Il a reçu des doctorats honorifiques de l’Université Tuskegee, de l’Université Clark, de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Université du KwaZulu-Natal. Depuis 2007, il est professeur honoraire à l’Université Stellenbosch. En 2017, il a reçu la Médaille du Président Emory en reconnaissance de son travail en tant que « défenseur passionné de la santé et de l’humanité ».

En 2012, il a été désigné comme l’un des 50 Africains les plus influents par Africa Report, en 2009, comme l’une des 50 personnalités de l’année par le journal français Le Monde. Il est Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur de France, Officier de l’Ordre National du Mali, Officier de l’Ordre national du Bénin et Chancelier de l’Ordre national du Tchad. Il a reçu une distinction de Saint-Charles de Monaco.

….pour atterrir à la primature ?

La question ne manquera pas d’être sur les lèvres dans les jours à venir au regard de la polémique en cours par rapport au gouvernement et son chef.

Présenté comme un grand ami d’IBK, les rumeurs et même une certaine presse le citaient parmi les tout premiers ‘’premier ministrables’’ de celui-ci au début de son premier mandat. Même si les observateurs les mieux avisés ne le voyaient pas abandonner un poste aussi prestigieux pour un autre aussi précaire que celui d’un chef du gouvernement.

À présent qu’il est libre, apparemment de tout engagement, attendons de voir !

Sous le feu des critiques, le chef de l’Onusida offre de partir en juin

Sous le feu des critiques, le chef de l’Onusida, le Malien Michel Sidibé, a offert jeudi de quitter son poste en juin, après la publication d’un rapport accablant sur sa gestion d’une plainte interne pour agression sexuelle.

Son départ, six mois avant la fin de son mandat, représente une concession de la part du directeur exécutif de cette agence créée en 1994 par les Nations unies pour coordonner les programmes de lutte contre le sida.

L’Onusida traverse en effet la pire crise de son histoire depuis le dépôt d’une plainte pour agression sexuelle à l’encontre d’un ancien chef adjoint de l’agence, le Brésilien Luiz Loures. Un rapport de quatre experts indépendants dénonce la culture et la gestion des cas de harcèlement de l’organisation et ébranle la position de son directeur exécutif, Michel Sidibé.

Sidibé “a fait part de son souhait de mettre en place un transfert de direction à l’Onusida au cours de la dernière année de son mandat. Il a informé le Conseil d’administration (…) qu’il mettrait un terme à ses fonctions en juin 2019”, a indiqué la porte-parole de l’agence Sophie Barton-Knott dans un email à l’AFP. Le mandat du directeur exécutif, en poste depuis 9 ans, devait s’achever en janvier 2020.

Le Conseil de coordination du Programme (CCP), sorte de Conseil d’administration de l’Onusida présidé par le Royaume-Uni, est réuni depuis mardi à Genève pour notamment examiner le rapport d’un Groupe d’experts indépendants chargés d’enquêter sur les accusations de harcèlement, y compris sexuel, au sein du Secrétariat de l’agence. Et leurs conclusions, publiées la semaine dernière, sont accablantes pour M. Sidibé, accusé de ne pas “prendre ses responsabilités face à une culture de l’impunité” et d’entretenir un “culte de la personnalité”.

La Suède, important contributeur au budget de l’Onusida, s’est jointe au concert de critiques des activistes cette semaine en réclamant son départ. “Nous n’avons aucune confiance en lui. Il doit démissionner maintenant”, a déclaré la ministre de la Coopération et du Développement international, Isabella Lovin, au quotidien Svenska Dagbladet.

L’association Code Blue, membre de la plateforme Aids Free World (Pour un monde sans Sida), qui a révélé les abus au sein d’Onusida, a estimé jeudi que le refus de limoger M. Sidibé équivaut à un “défaut de leadership” de la part du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

“M. Sidibé ne mérite pas de partir selon ses conditions et son calendrier. Le chef de toute autre institution importante qui aurait été accusé des erreurs décrites dans le rapport du Groupe d’experts indépendants aurait été limogé de façon sommaire”, a commenté la co-directrice de Code Blue, Paula Donovan, dans un email à l’AFP.”La culture de l’impunité reste intacte. La tolérance zéro (pour les mauvaises conduites sexuelles) n’est rien d’autre qu’un slogan vide”, a-t-elle ajouté.

AFP/VOA13 décembre 2018
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