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4 ans après son assassinat : la famille du défunt Surveillant de prison, Kola Sofara, n’a, jusqu’à présent, pas bénéficié les accompagnements promis par l’État
Publié le vendredi 15 fevrier 2019  |  Le Pays
Evasion
© aBamako.com par mouhamar
Evasion de à la Maison Centrale d`Arrêt de Bamako
Bamako, le 16 juin 2014. Un certains nombres de détenus s` est évadé à la suite d` un échange de tire.
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Depuis son assassinat le 16 juin 2014 lors de l’évasion du terroriste Wadoussene de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, la famille du défunt Surveillant de prison Kola Sofara est plus que dans la détresse. Les accompagnements promis par l’État à la veuve Badji et de ses quatre enfants tardent à se faire. Mme Sofara interpelle l’État afin qu’il tienne ses promesses.

Ainsi va la vie, en date du lundi 16 juin 2014, tous les éléments du corps des surveillants de prison au Mali étaient endeuillés en plus des proches, parents, amis et familles de Kola Sofara qui a servi ce pays pendant plus de dix ans (10). Il était un homme courageux et dévoué pour servir ce pays partout où besoin s’imposait, cela, durant toute sa vie. Froidement assassinée en 2014 au moment où le djihadiste Mohamed Ali Ag Wadoussène s’évadait de la prison centrale de Bamako, la famille de Kola reste ainsi esseulée et entièrement abandonnée.

Approchée par nos soins, la veuve Badji Touré a expliqué la situation actuelle de la famille : « Depuis que mon mari, Kola Sofara, est mort jusqu’à nos jours, on n’a rien vu de la part des autorités du Mali. Suite à sa mort, des promesses ont été faites par le gouvernement, mais honnêtement parlant je n’ai rien reçu jusque-là». Désespérément assise sur sa chaise, Mme Sofara annonce qu’à compter du jour de la mort de son mari jusqu’à nos jours, toutes les charges de ses quatre enfants, dont deux garçons et deux filles, sont supportées par elle seule.

« Ce n’est pas facile de pouvoir prendre en charge quatre enfants. Moi je me débrouille en faisant de petits commerces, le peu que je gagne, je me débrouille avec ça pour nourrir mes enfants, leur chercher des habillements, quand ils tombent malades, c’est à moi de leur soigner aussi », a-t-elle expliqué. Poursuivant ses propos, elle précise : « Après le décès de mon mari, j’ai reçu le chef de cabinet de l’ex-Premier ministre Moussa Mara. À ce moment, il y avait le grand frère du défunt Kola Sofara, Sidi Sofara, en plus de Diakaridia Marie Touré. Ce jour, quand le chef de cabinet nous a demandé de faire toutes nos doléances, celles-ci ont été mentionnées sur papier par Sidi Sofara avant d’être remises audit chef de cabinet Bengaly qui nous a rassuré que la famille sera mise dans son droit dans le plus bref délai.

Mais rien n’est fait jusqu’à présent », a-t-elle rappelé. Pire selon elle, c’est le fait que les enfants sont parfois chassés de l’école pour non-paiement du frais de scolarité. Chose qui la pousse, à ses dires, à ne pas pouvoir retenir ses larmes. Car, dit-elle, «durant toute l’existence de Kola, mes enfants n’ont jamais été chassés de l’école pour problème de frais scolaire si ce n’est l’arrivée de cet incident » avant d’ajouter : « Mais ce qui est vraiment déplorable, voire étonnant, c’est de voir qu’aucune des promesses de l’État : le logement et d’autres avantages exigés par le statut des Surveillants de Prison en vigueur dont les enfants doivent bénéficier, n’est respectée par les autorités actuelles du pays ».

Pour finir, la veuve Badji a remercié les collègues de son mari défunt qui, de temps en temps, font des gestes pour la famille. Pourtant, indique notre source, les syndicalistes ont été reçus au palais présidentiel par le président IBK qui leur avait promis de faire tout pour que la mort du surveillant Sofara ne soit pas vaine. D’où la question de s’interroger que vaut la parole d’un président dans ce pays ? IBK va-t-il continuer d’oublier cette femme sans espoir ?

D’autant plus que lui-même et ses ministres se vantent de jour en jour pour l’amélioration des conditions de vie de pareilles familles de soldats tombés sur les champs d’honneur du Mali ; ce, à travers l’application stricte de la loi dûment élaborée et adoptée par lui-même et son gouvernement pour la consolidation des veuves et des orphelins de ce genre. En tout cas, un tel abandon des familles militaires n’encourage personne pour qui connaissent les sacrifices que font ces hommes pour le règne de la paix et de la sécurité au Mali.

Mamadou Diarra
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