Une ‘’conférence des forces politiques et sociales’’, pour se mettre d’accord sur un minimum, un accord politique, c’est le préalable, selon le Parti FARE, au dialogue national qu’il ne cesse de prôner. C’est ce qu’a préconisé son Président, Modibo SIDIBE, avant-hier, au sortir d’une rencontre avec une délégation du Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration africaine (MIRIA), conduite par son Président le Dr Mamadou KEITA.
Selon le Président KEITA, la rencontre du jour rentre dans le cadre d’une série de rencontres que le nouveau Bureau du MIRIA a initiées. En effet, a-t-il fait savoir, à la sortie du 5e congrès du Parti, il a été mis en place un bureau de 33 membres qu’il a l’honneur de diriger. Des tâches ont été assignées à ce bureau-là. Aussi, est-il en train de rencontrer les forces politiques de ce pays ; une prise de contact, dans un premier temps, ensuite des séances de travail sur les questions essentielles de la Nation. « Les FARE constituent pour nous des partenaires politiques stratégiques et il était de notre devoir de venir lui rendre visite (cet après-midi) pour, dans un premier temps, présenter notre nouveau bureau, ensuite discuter des questions essentielles concernant la Nation », a expliqué le Dr KEITA qui souligne savoir qu’aujourd’hui le Mali connaît assez de problèmes et que la solution à ces problèmes passe nécessairement par une convergence des points de vue des forces politiques.
À la question de savoir si nous n’assistons pas à un dialogue de sourds des Partis politiques qui multiplient les rencontres, le Président du MIRIA répond : « nous ne sommes pas dans un dialogue de sourds. Nous avons un nouveau bureau qui a certainement d’autres approches et nous connaissons plus ou moins les positions des FARE, mais je pense que le dialogue permanent doit être instauré. Ce n’est pas parce que nous connaissons la position des FARE que nous devons nous cloisonner dans notre siège pour ne pas venir les rencontrer. Pour chaque rencontre, il y a des avantages que nous pouvons tirer. Donc aujourd’hui, le nouveau bureau du MIRIA entend redonner une nouvelle vision, de nouvelles démarches à la chose politique ».
Il tente de préciser : « nous avons effectivement abordé cette question de dialogue national. Mais je dis encore que le MIRIA est dans un regroupement politique qui est l’EPM, Majorité présidentielle, qui présentement est entrée dans un processus de dialogue avec toutes les forces de la Nation. La position dégagée par EPM engage le MIRIA, même si à l’interne de l’EPM nous pouvons avoir des discussions, des positions plus ou moins variées ».
Le Président des FARE, le Premier ministre Modibo SIDIBE, a salué le Président KEITA et le Bureau du MIRIA pour la visite et l’échange sur la situation politique. Pour lui : « aujourd’hui, il est clair que la question est posée. Pour nous, nous avons le Pacte malien pour la refondation. Les FARE ont considéré également, dès le départ, que le dialogue refondateur était la voie maîtresse de sortie de crise, parce que ça donnait la possibilité à toutes les Maliennes, à tous les Maliens de débattre des questions majeures, de donner leur vision, leur projet qui va permettre de bâtir un schéma institutionnel qui puisse amener le pays dans un processus structurel de sortie de crise ».
M. SIDIBE poursuit : « nous partageons cela avec tout le monde et je crois, cela fait son chemin qu’il est important que les Maliens se parlent, qu’il est important de remettre les citoyens au cœur des débats, qu’il est important que les Maliens se donnent, de façon endogène, les infrastructures dans lesquelles ils se reconnaissent qui permettent la régulation, qui permettent aux uns et aux autres d’avoir à la fois un État unitaire, central et fort et de se reconnaître dans le territoire qui permettent à nos régions d’avoir cette vitalité complémentaire indispensable ».
Le Président des FARE a annoncé la poursuite des rencontres avec d’autres forces, y compris sociales, « parce que pour nous, l’étape première avant d’aller au dialogue, c’est la conférence des forces politiques et sociales pour se mettre d’accord sur un minimum, un accord politique qui verrait la sortie de crise et qui devrait permettre d’anticiper sur les problèmes de délais de réformes et sur le problème de fiabilité de l’Assemblée nationale, au-delà des six mois éventuellement qui viennent ».