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La ministre de la culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo hier au Bumda : “Le droit d’auteur c’est le salaire de l’artiste” Une stratégie de communication assortie d’un plan d’actions est élaborée pour rendre visibles et fortes les actions du Bureau malien du droit d’auteur (Bumda).
Publié le samedi 16 fevrier 2019  |  Aujourd`hui
Ouverture
© aBamako.com par Androuicha
Ouverture de la Rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016.
Bamako, le 18 février 2016 au CICB. Le ministre de la Culture, de l`artisanat et du tourisme Mme N`Diaye Ramatoulaye Diallo a procédé à l`ouverture des travaux de la Rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016.
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Le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) a tenu le jeudi 14 février 2019 la 36e session de son conseil d’administration sous la présidence du ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo. Cette session était consacrée à l’adoption du budget 2018 et l’examen du projet de budget 2019, équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 641 859 731 F CFA.

La ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, avant d’ouvrir les travaux, a informé les administrateurs que la présente session est essentiellement consacrée à l’examen et l’adoption du budget 2018, l’examen et l’adoption des états de répartition 2018, l’examen et l’adoption du projet de budget 2019, l’examen et l’adoption du projet de stratégie de communication et son plan d’actions 2019.

A ses dires, le projet de budget soumis à l’approbation des administrateurs est équilibré en en recettes et en dépenses à la somme de 641 859 731 F CFA. Prenant en compte les besoins nouveaux, le budget est consacré à l’exécution du programme d’activités ayant pour objectif général la maximisation des ressources pour une gestion rationnelle des droits d’auteurs.

Pour Mme la ministre de la Culture, il urge d’asseoir la culture du droit d’auteur au Mali, d’accentuer le recouvrement des redevances et d’assurer une juste et équitable répartition des droits d’auteurs. “Le droit d’auteur est le salaire de l’artiste“, a-t-elle insisté. A ce titre, a-t-elle rappelé, qu’il est de leur rôle de sensibiliser et d’informer les utilisateurs d’œuvres. A cet effet, une stratégie de communication assortie d’un plan d’actions a été élaborée pour rendre visibles et fortes les actions du Bumda.

Pour l’atteinte de cet objectif, elle a invité les organismes de radiodiffusion, promoteurs de spectacles, sociétés de téléphonie, promoteurs de bars, restaurants et hôtels à venir prendre les autorisations et à payer les redevances de droits d’auteurs. Elle a affirmé que les activités entreprises en 2018 par le Bumda ont permis d’engranger des résultats meilleurs qu’en 2017.

Pour preuve, elle a avancé une légère amélioration des recettes et des droits à payer aux membres. En outre, a-t-elle dit, la première répartition sur le téléchargement, qui est une prouesse du Bumda et qui, du coup, fait des heureux bénéficiaires. “Nous n’occultons pas la mise en œuvre effective de la loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique. Soyez rassurés que le Bumda continuera de tout mettre en œuvre pour que la voix des créateurs soit entendue, car notre objectif est de valoriser un environnement juridique, favorable au développement et à la croissance économique.

Nous mesurons la portée de la protection des œuvres littéraires et artistiques, raison pour laquelle nous avons engagé le pari de la rénovation et du changement pour encourager la créativité, garante du rayonnement de la culture. C’est à ce titre que je ne me lasserai jamais de rappeler cette affirmation d’un ancien directeur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle qui disait, je cite, de l’esprit humain naissent les œuvres d’art et d’invention. Ces œuvres assurent aux hommes la dignité de la vie’. Il est du devoir de l’Etat de protéger les arts et les inventions”, a-t-elle indiqué.

Des recommandations fortes

Malgré les résultats encourageants engrangés, elle a signalé que le Bumda rencontre des difficultés dans l’accomplissement de sa mission, surtout en matière de recouvrement des redevances de droit d’auteurs et droits voisins. Elle a exhorté le Bumda à multiplier les efforts de protection, de perception partout où les œuvres sont exploitées publiquement afin que l’artiste puisse vivre dignement de son œuvre.

Tout en encourageant la direction et le personnel du Bumda pour leur dévouement, elle les a invités à redoubler d’effort pour le bonheur des artistes. Elle a salué les administrateurs du Bumda pour leur constance et leur abnégation pour promouvoir les intérêts des auteurs et les ayants droit des œuvres littéraires et artistiques. Selon elle, les sessions ordinaires du conseil d’administration du Bumda sont un espace de partage et d’échange des préoccupations liées à l’économie de la culture en général et en particulier à la gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins au Mali.

Mme Diallo Aïda Koné

(Directrice Générale du Bumda) : “Tous ceux qui utilisent les œuvres littéraires et artistiques dans un cadre public sont soumis au paiement des redevances des droits d’auteurs et des droits voisins”

Selon Mme Diallo Aïda Koné (directrice générale du Bumda), la mission de sa structure se rapporte essentiellement à la défense des intérêts matériels, professionnels et moraux des auteurs d’œuvres et leurs ayants droit. “A ce titre, nous procédons au recouvrement des redevances et à la répartition des droits d’auteurs. Tous ceux qui utilisent les œuvres littéraires et artistiques dans un cadre public sont soumis au paiement des redevances des droits d’auteurs et des droits voisins”, a-t-elle souligné.

Comme grands utilisateurs des œuvres littéraires et artistiques, elle a cité les organismes de radiodiffusion, les promoteurs de spectacles, les sociétés de téléphonie, les promoteurs de bars, restaurants et hôtels. Elle a signalé que beaucoup de partenaires de sa structure sont réfractaires au paiement de la redevance des droits d’auteurs et des droits voisins. Elle a invité ces mauvais payeurs à venir s’acquitter de ces droits d’auteurs. Parce que, a-t-elle réitéré, “ces droits d’auteurs sont les salaires des artistes. Et l’artiste doit pouvoir vivre mieux du fruit de sa création”.

Siaka Doumbia
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