PolitiqueEn visite au Mali : François Hollande estime que la situation du Centre du pays doit être réglée par des mesures sécuritaires mais aussi politiques
En visite éclair dans notre pays, l’ancien président français, François Hollande, a été reçu en audience vendredi en début d’après midi au Palais de Koulouba, par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Les deux «amis» de longue ont mis à profit leurs retrouvailles pour faire le point sur les efforts engagés pour la stabilisation du Mali et de la Région. A ce propos, François Hollande reconnaît qu’ »il y a des progrès dans le Nord ». Et avec l’appui de l’Opération Barkhane, a-t-il fait remarquer, les forces armées maliennes ont pu retrouver l’unité du territoire.
«C’était là le but», a-t-il déclaré. Rappelons que c’est le président Hollande qui a autorisé, en 2013, l’intervention de l’armée française dans notre pays pour stopper la progression des groupes terroristes vers le Sud. Si la situation s’est nettement améliorée au Nord, celle du Centre du pays reste préoccupante. A ce propos, l’ancien président français a déploré les difficultés actuelles dans cette partie du pays, estimant que ces questions doivent être réglées par des mesures sécuritaires, mais aussi politiques.
«Je fais confiance au président Keïta pour retrouver le dialogue. Parce qu’il faut passer par cette voie là et en même temps la fermeté nécessaire », a indiqué François Hollande qui juge inacceptable que des «villages soient attaqués», que «des soldats soient agressés ou tués». Il a assuré que l’opération Barkhane ferait tout pour appuyer l’action des FAMA pour punir ceux qui se comportent de «manière indigne».
Par ailleurs, cette visite a été une occasion pour l’ancien président français de communier avec son « Frère Ibrahim» autour d’un déjeuner. Accueilli tôt le matin en provenance de la Mauritanie par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, François Hollande avait visité l’hôpital Luxembourg Mère-Enfant, avant de s’entretenir avec le président Keïta.
L’ancien chef de l’Etat français était accompagné de trois de ses collaborateurs, dont l’ancien ministre des Finances, Michel Sapin. Sa prochaine destination est la Guinée Conakry.